C'est devenu une tradition. A chaque Ramadhan, des restaurants de la Rahma' ouvrent leurs portes aux démunis. Aïn Témouchent, à l'instar des autres wilayas, n'a pas failli à la règle et l'association des personnes âgées «Dar-el-ihssane», non plus. Cette année, comme l'année dernière, les bénévoles de ce foyer, situé à Haï Sidi Saïd ont le même objectif : garantir un repas chaud aux jeûneurs démunis. Vendredi dernier, «Le Quotidien d'Oran» s'est rendu dans ce lieu. La veille, souligne d'emblée, Bekhal Mimoun, président Dar-el-ihssane' on a servi pas moins de 96 repas aux démunis et gens de passage qui se sont afflués aux portes du foyer. Avant d'ajouter, que cette année, tous les repas sont servis à table. Le foyer, qui fonctionne aussi en hiver, doit son salut aux aides de bienfaiteurs. Ces derniers, dont la plupart veulent garder l'anonymat, font preuve d'une charité sans bornes. D'autres viennent avec des caisses chargées de produits alimentaires et/ou légumes, les déposent dans la cuisine et repartent comme ils étaient venus. La wilaya (Apw) s'est montrée, cette année, généreuse, envers cette association, en lui accordant une subvention. A l'intérieur du resto, c'est une véritable course contre la montre à laquelle est confronté le personnel de la cuisine. Entre cuisinières et serveuses, elles sont sept femmes à assurer le service et sont animées d'une volonté sans faille. Tout doit être prêt à l'heure de l'appel du muezzin. Pour garder toute leur saveur, les plats sont servis à quelques minutes seulement de l'appel du maghreb'. Le foyer accueille, aussi bien, des passagers, des sans-abri que des familles entières pauvres, réaffirme Mimoun. Sur le plan qualité, notre interlocuteur soutient que les repas n'ont rien à envier à ceux servis dans les restaurants traditionnels, estimant aussi que la nourriture est d'une bonne qualité. Un coup d'œil sur le menu, c'est tout simplement un repas riche et équilibré en protéines et en vitamines. «Un peu comme ceux que l'on retrouve sur notre meïda' à la maison», a témoigné Amar, un employé dans une entreprise privée, fréquentant les lieux, depuis le début de ce mois sacré. Ce jour-là, étalés dans la cuisine et prêts à être servis, il y avait des dattes, du lait, de la chorba, un tajîne' aux pruneaux et raisins secs, la viande du jour, la salade macédoine, la pastèque, l'eau minérale, et pour terminer, le café, la zlabiâ' et châmia'. Les bénévoles s'attendent à une affluence beaucoup plus importante, dans les prochains jours, notamment lors des jours ouvrables. Une moyenne de 150 repas pourrait être servie, quotidiennement, prévoient-ils.