La Ligue arabe doit tenir, demain, une réunion d'urgence au niveau ministériel sur la situation à Ghaza, où les raids israéliens se poursuivaient hier pour le cinquième jour consécutif, faisant plus de 121 morts et 600 blessés palestiniens. Tôt samedi, l'aviation israélienne a lancé de nouveaux raids, en visant notamment des mosquées et des habitations de responsables du mouvement de résistance palestinien Hamas, selon des sources palestiniennes, qui ont fait état de 16 Palestiniens tombés en martyrs, dont deux filles handicapées. Au total, 121 Palestiniens ont été tués et 700 autres blessés depuis le début de l'agression israélienne. Le ministère palestinien de la Santé affirme que les deux tiers des victimes sont des civils, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées, s'alarmant d'une grave pénurie de services médicaux fournis par les hôpitaux dans la bande de Ghaza, qui doit encore faire face à la menace d'une agression militaire terrestre, ouvertement exprimée par le chef d'état-major israélien, le général Benny Gantz. Réunion d'urgence de la Ligue arabe demain La Ligue arabe a décidé de tenir lundi une réunion d'urgence au niveau ministériel pour discuter de la situation à Ghaza. Le Koweït, qui assure actuellement la présidence tournante de la Ligue arabe, a demandé cette réunion «pour discuter de la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza», a indiqué son représentant permanent au sein de l'organisation panarabe, Aziz Rahim Al-Daihani. Le secrétariat général de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a dénoncé vendredi avec la plus grande vigueur l'agression israélienne brutale contre la bande de Ghaza, réitérant sa position ferme à la cause palestinienne, sa totale solidarité avec le peuple palestinien et son soutien dans sa lutte pour recouvrer ses droits nationaux légitimes et l'établissement de son Etat indépendant avec El-Qods-Est pour capitale. L'UMA a également appelé la communauté internationale et l'ONU à intervenir d'urgence pour obliger l'agresseur israélien à arrêter immédiatement ses opérations militaires et à accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la cause palestinienne. Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a, de son côté, exprimé sa préoccupation de l'agression militaire israélienne, rappelant au gouvernement d'Israël que «le fait de cibler des maisons de civils constitue une violation du droit international humanitaire». La Haute Commissaire aux droits de l'Homme Navi Pillay a réitéré l'appel lancé par le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour la conclusion d'un accord de cessez-le feu. La Grande-Bretagne s'est dite, de son côté, «extrêmement préoccupée par la situation humanitaire et les pertes de vie humaines à Ghaza». Trente-quatre associations humanitaires internationales ont appelé au cessez-le-feu et au respect des droits de l'Homme dans ce territoire palestinien sous blocus israélien.