Les ravisseurs du septuagénaire kidnappé,lundi, à Beni Zmenzer dans la localité de Béni Douala, au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont demandé à la famille de la victime le versement d'une rançon d'un montant de 800 millions de centimes contre sa libération, apprend-on de sources au fait de la donne sécuritaire. La victime, un retraité de France, n'a plus donné signe de vie depuis qu'elle a quitté le domicile familial, dans la matinée de lundi, pour se rendre à son champ non loin de son habitation, où elle avait l'habitude de passer ses matinées. On ignore, du moins pour l'heure, si la victime est entre les mains d'un groupe terroriste ou de malfaiteurs, ajoutent nos sources qui privilégient, toutefois, la seconde piste, celle du banditisme, au vu, fait-on observer, de cette accalmie observée depuis quelques temps déjà. «Il est peu probable que la victime soit entre les mains des islamistes armés», soutient-on d'autant que, a-t-on ajouté, l'enlèvement s'est produit dans la matinée et loin des regards. Ce kidnapping, le 74e du genre depuis l'avènement de ce phénomène, fin 2006, intervient près d'une année après l'enlèvement, la séquestration puis l'assassinat, une semaine après, du jeune Amirouche M., dans la même localité, à Béni Zmenzer (Béni Douala) et, vient, surtout rappeler que l'incertitude sur la sécurité retrouvée après de longues années d'angoisse et surtout de peur, est, malheureusement, plus que jamais d'actualité. Même si, relève-t-on, spécifiquement depuis le début du mois de Ramadhan en cours, une animation nocturne, sans précédant, est observée, plus particulièrement au chef-lieu de wilaya mais aussi dans de nombreuses localités, des soirées artistiques, du théâtre, des projections et autres jeux éducatifs et de loisirs y sont proposés jusqu'à des heures tardives de la nuit. La victime a été kidnappée dans son champ où il se rendait de bonheur chaque matin et ne rentrait chez lui qu'en fin de matinée. Son fils, ne voyant pas son père rentrer à la maison, s'y rend au champ, pour s'y enquérir. Et, surprise, il découvre un bout d'écrit sur lequel a été consigné un numéro de téléphone qu'il appelle sur la champ, indiquent des sources locales. A l'autre bout du fil, a-t-on ajouté, une voix, s'exprimant en arabe, rassure le fils de la victime en lui disant que son père est entre de bonnes mains et surtout sain et sauf. D'ici peu, lui aurait-on dit, «on (les ravisseurs, ndlr) entrera en contact avec toi», pour, au final, lui exiger le versement d'une somme de 800 millions de centimes contre la libération de son père. Rappelons que beaucoup de personnes kidnappées, pour la plupart des industriels et/ou leurs progénitures, ont été libérées contre le versement de rançons alors que d'autres ont, malheureusement connu de fins terribles à l'exemple du jeune d'Azeffoun, de l'entrepreneur d'Aghribs ou, récemment, du jeune Amirouche M. à Béni Zmenzer. Comme il faut rappeler aussi des élans de solidarités qui ont suivi de nombreux enlèvements de personnes et qui ont été salutaires pour les victimes.