La cinquième soirée du Festival culturel national de la chanson châabi s'est poursuivie lundi soir, à l'Agora de Riadh El Feth avec un programme des plus délicieux. Contrairement à la précédente soirée où le public n'était pas au rendez-vous à cause de la finale de la Coupe du monde, lundi soir, l'espace Agora affichait complet. Même les étages supérieurs étaient noir de monde. C'est dire que la châabi sait drainer la foule. La soirée débute avec la touchia «Noubat Soltane» interprété par l'orchestre Belda sous la direction de Reda Khaznadji. Place ensuite au concours où cinq candidats, venus d'un peu partout des wilaya du pays, se sont succédés sur scène pour dévoiler leur talent. Ainsi, le coup d'envoi de la soirée est donné par le candidat Mohamed Amine Khardjaja de Chlef. Il a interprété une qucaida intitulé «Mohamed dtafakelbali» le mode ghrib et sahli. Il termine son tour de chant par la sublime chanson mkhiliss des qmedh «El maou yenbaou min kafi el yamin». Mohamed Amine Khardjaja a ébloui l'assistance. C'est normal car Lamine a de gros bagages en main. Il est vice-président de l'association culturelle Fen El Assil, où il enseigne au plus jeunes l'initiation à la musique chaâabi. Sa participation au festival de la chanson châabi ne fait qu'affermir davantage son talent. Le deuxième candidat, Faycal Boukhatech de Tiaret, a offert sur le mode zodane, moual et sahli «ElMohamadai», un texte difficile appartenant à Halim Tobal et qui brosse les louanges au prophète Mohamed que le Salut soit sur Lui. Saâdi Lamine est le quatrième candidat à monter sur scène. Pour sa deuxième participation au concours du Festival culturel national de la chanson châabi, cet élèven diplômé en juin dernier du conservatoire d'Alger gratifie l'assistance d'une qacida intitulée «Zoura ya achkine zourou» du maître tlemcenien, Mohamed Ben Mesayen. Le dernier candidat à monter sur scène est une belle jeune fille portant un élégant karakou bleu nuit, la tête enturbannée dans un foulard en ftoul et le collier «Rit El rouh» bien agencé sur le pourtour de la tête. Elle interprète un istikhbar dans le mode ghrib, suivie de «Salla Allah Al Ya Imane et «Ya Illahi el âarchir adouka bihi», signée par le regretté poète marocain, Abderrahmani El Medjdoub. La soirée est clôturée par la prestation de deux invités d'honneur, à savoir Youcef Beyaghzer et Rédha Lalale.