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La commune comme nouvelle perspective socioéconomique
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 07 - 2014

commune est certainement aujourd'hui, une des tâches prioritaires dans un contexte de transition où il est annoncé un nouveau découpage administratif dans le plan d'action du nouveau gouvernement de M. Sellal. C'est un pas important dans la bonne gouvernance du pays, car on ne gouverne efficacement que très près notamment, désengager les pouvoirs publics ou les walis d'une forte concentration des pouvoirs et pour plus de maîtrise et d'efficacité dans la gestion territoriale sachant que l'Algérie reste un territoire et un marché vastes dans le continent africain.
Cela, suppose à notre humble avis que ce découpage en question doit désormais reposer sur des critères de viabilité économique et un changement d'état d'esprit révolutionnaire afin derendre nos APC à développer leurs ressources et leurs finances locales qui viennent en complément avec celles de l'Etat dans le développement local. Ceci dit, une étatisation moins rigide en faisant davantage confiance aux initiatives des élus, voire la participation de la société civile, de élite locale et enfin, la liberté de la presse qui véhicule l'information et contribue au développement de la société et la sensibilisation des électeurs doit retenir davantage l'attention des pouvoirs publics en vue d'un meilleur développement et de promotion d'une presse libre et indépendante notamment de proximité régionale. En réalité, ce qui exprime et encourage la promotion des régions en pôle de développement socio- économique dans ce processus du développement local dont l'Etat est en charge à travers d'importants plans de relance. Dans cette nouvelle approche de gouvernance, on ne peut gouverner une commune si on n'est pas dans un environnement de culture économique, politique et viable au plan économiquequi plaide justement pour un Etat fort. Cela, est d'une importance majeure pour impulser la vie économique et sociale au niveau de chaque commune et accroitre les compétences locales. En effet, nous attendons de nos Assemblées populaires communales (APC) qu'elles déploient des indicateurs économiques, financiers, sociaux et culturels. Une nouvelle vision d'avenir à développer dans ce nouveau projet d'une économie locale devant justement offrir des opportunités d'investissements, d'activités économiques, commerciales,services, agricoles, d'artisanats, touristiques etc. Et d'amorcer par voie de conséquence des communications tournées vers les investisseurs, les chefs d'entreprises, agriculteurs afin depermettreaux communesd'accéder au progrès social et garantir la viabilité économique et financière. C'est dans ces domaines stratégiques qu'elles sont appelées aujourd'hui, à établir et développer des rapports bien établis sur la base de partenariat avec l'administration locale et la société civile qui, jusqu'ici, ont peu évolué, car il se trouve sur le terrain un manque à gagner important en matière de création d'emplois, de richesses, de revenus fiscaux, de valorisation des ressources, des revenus de leur patrimoine etc. Cela, doit nécessairement nous interpeller sur la manière dont fonctionnent nos APC car, les choses n'avancent guère facilement. Et le plus important encore, nos APC sont en train de perdre de plus en plus de leur importance socio-politique, leur représentativité ainsi que, de leur rôle dans la gestion locale, alors qu'elles devraient être l'expression réelle des préoccupations et des inquiétudes des citoyens. Telle est donc la dimension dans laquelle se place, la commune qui doit devenir un symbole de souveraineté et un modèle de progrès social, car elle est l'acteur direct de l'Algérie profonde et qu'elle est l'une des préoccupations majeures des attentes des populations, plus particulièrement les jeunes qui ne cessent de constituer la préoccupation primordiale du gouvernement en matière d'emploi surtout qu'il faut mieux appréhender au niveau local «Quand la commune va, tout va». En effet, il est aujourd'hui impératif de réinventer la gouvernance locale qui doit profiter à l'économie future du pays pour sortir du piège de la rente pétro-gazière. Ceci appelle à un renouveau de la réflexion de la gestion des espaces territoriaux visant à instaurer un cadre de partenariat entre les élus et les responsables de l'administration locale qui va dans le sens d'une décentralisation des pouvoirs sur la base de véritables paramètres de la bonne gouvernance publique pour développer les capacités de nos communes en bon pouvoir socio-économique centré sur la fiscalité locale et l'investissement de valorisation des potentialités existantes en lançant des OPI et OPA. Sachant qu'elles se trouvent en première ligne face à unepopulation jeune 70% à moins de 30 ans, car dans les faits, la commune constitue le cadre idéal de la vie quotidienne de la population et des aspirations de la collectivité locale. Cela pose nécessairement la question de savoir : si nos élus locaux vont-ils jouer pleinement leur rôle de représentant du peuple ? En effet combien d'élus locaux issus de toutes tendances politiques sont passés aux commandes des APC/APW sans que cela ait apporté un quelconque projet de développement socio-économique comme une alternative vecteur de valeurs ajoutées complémentaires aux plans de relance initiés par l'Etat si ce n'est grâce aux recettes des hydrocarbures. De manière générale, elles n'en tirent pas profit, le fait qu'elles soient dépendantes du budget de l'Etat qui rend difficile leur intégration dans les bons paramètres de gouvernance du développement local et d'une saine gestion. Faut-t-il alors rappeler que nos communes recèlent d'énormes potentialités et de ressources naturelles mais, qui restent inexploitées en l'absence d'offres publiques (OPI ou OPA) et d'activités industrielles et commerciales au moment où près de 45% de la masse monétaire circule en dehors des circuits bancaires. Dans ces conditions, il paraît souhaitable une nécessaire amélioration dans l'organisation territoriale afin d'envisager une nouvelle étape du changement en harmonie avec les impératifs de la société d'aujourd'hui à l'heure du pluralisme et de la mondialisation – globalisation, incontournables sur le rôle de nos APC visant une plus grande conscience de responsabilisation aux élus locaux pour qu'ils puissent s'adapter aux objectifs d'un meilleur développement économique local, adapté aux évolutions de la société algérienne et aux changements. Puisque effectivement,le moment est venu de remettre enfin les pendules à l'heure sachant que leur mode de gestion n'est pas très encourageant et porteur de grandes perspectives socio-économiques. En effet, d'un côté, nos APC continuent à fonctionner au rythme d'une administration fortement bureaucratisée, encombrante et limitée beaucoup plus à une mission d'état-civil et d'hygiène. De l'autre, confrontée à un important déficit en capacités managériales et d'anticipation, difficilement à assumer face aux nouvelles mutations socio-économiques du pays. Ce qui a occasionné une crise de confiance avec les populations et causant émeutes et manifestations en tous genres au moment où nos communes sont aujourd'hui dans l'obligation de s'ouvrir au contrôle populaire et répondront aux exigences de plus en plus fortes en satisfaction des besoins sociaux et de développement humain. Ce qui interpelle sur l'urgence du fonctionnement et de la gestion des communes pour concrétiser les aspirations des citoyens et des politiques publiques sur le terrain tendant à ce que les élus honorent la confiance des populations et notamment à mieux garantir la paix sociale à savoir : lutter contre le chômage, la pauvreté, le gaspillage et l'exclusion sociale. Nous estimons que la commune, en raison de cette nouvelle donne en relation avec ses potentialités et ses richesses, a une mission et une tâche beaucoup plus valorisante aux plans économique et environnemental pour l'avenir de notre pays auquel il faut donner aux APC la place qui leur revient notamment, le droit représentatif territorial en ce qui concerne notamment la démocratisation de leur fonctionnement et de leur gestion autonome qui pourront leur permettre de mieux gouverner avec responsabilité et d'intervenir avec plus d'efficacité dans l'optique de promouvoir leur intégration régionale consacrant les valeurs d'un Etat de droit favorable à une dynamique de valorisation et de développement des richesses pour répondre à des besoins sociaux en forte croissance. Cela suppose en mettant en avant le rôle désormais accru de l'APC dans la gestion et le développement économique territorial, c'est-à-dire occuper une place sur l'échiquier économique pour s'impliquer réellement dans le développement local. Il apparaît que «si l'on fait carrière dans la politique, c'est bien dans l'économie que l'on se fait un nom». (A suivre)

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