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L'APC, acteur direct de l'Algérie profonde

Symbole de la souveraineté nationale, l'Assemblée populaire communale (APC) revêt sans doute une importance capitale dans la vie socio-économique locale, le principal enjeu des élections locales du 29 novembre 2012, reste à élire des hommes à valeur grand «H» qui augure un réel espoir pour le renouveau et le changement dans la poursuite des réformes et de démocratisation de la vie nationale.
Qui consacreront en effet, le renforcement de l'édifice républicain face aux évolutions du progrès des sociétés dans le monde et aux nouvelles mutations socioéconomiques de l'Algérie, un nouvel enjeu vital et incontournable en perspective de ces nouvelles réformes politiques. Un atout clé de la bonne gouvernance locale pour concrétiser en effet, les aspirations des citoyens et des politiques publiques sur le terrain tendant à garantir la paix sociale à savoir : lutter contre le chômage, la pauvreté, le gaspillage et l'exclusion sociale. Nous estimons, que la commune en raison de cet enjeu en relation avec ses potentialités et ses richesses a une mission et une tâche beaucoup plus valorisante aux plans économique et environnemental pour l'avenir de notre pays, auquel il faut donner aux APC la place qui leur revient notamment le droit représentatif territorial et la démocratisation de leur fonctionnement et de leur gestion afin de promouvoir leur intégration régionale, consacrant les valeurs d'un Etat de droit favorable à une dynamique de valorisation et de développement de leurs richesses au service des citoyens. Cela suppose à occuper une place sur l'échiquier économique pour s'impliquer réellement dans le développement local de leur commune. Dans cette perspective, assumer un mandat d'élu pour gouverner une commune, est désormais à hisser au rang de priorité c'est notamment, en premier lieu de construire un vrai programme pertinent et réaliste ayant pour base économie et société, le maillon fort pour améliorer le cadre et les conditions de vie des populations sur les plans du pouvoir d'achat et de l'emploi et ce, en rupture avec le système rentier. Ce qui va attester bien la bonne santé de nos partis politiques dans le processus démocratique et la vie socioéconomique. Car la politique et l'économie sont étroitement liées par une force unie pour assurer le développement économique et social ou du moins d'une bonne approche pour orienter et valoriser les ressources et les potentialités des communes pour l'avenir du pays. En ce sens, nos APC ne sont pas seulement un lieu où on prend des décisions d'ordre administratif, régler les problèmes du quotidien des citoyens en matière d'état civil et de constitution de dossiers administratifs, c'est aussi et surtout, une mission soumise à l'obligation de résultats dans le fonctionnement et la bonne gestion des ressources qui créent la valeur ajoutée, et le développement des politiques publiques pour une meilleure prise en charge des préoccupations et des besoins sociaux des populations sont à prendre en charge sérieusement aux fins de stabilisation socio-économique. A ce titre, la commune reste bien évidemment le cœur de la problématique de la politique de l'Etat en tant qu'acteur direct de l'Algérie profonde. En effet, l'Etat dépense de plus en plus au bien social et au bien être de la population des communes et continue d'intervenir en mettant en avant l'argent du pétrole et du contribuable en occultant l'homme à valeur «H» car, la puissance d'un pays repose nécessairement sur l'économie et les hommes/les structures et les hommes. En effet, la force d'un pays ne réside pas aujourd'hui dans l'importance des moyens financiers, mais bien plus dans l'art et la méthode dont il gère et contrôle ses ressources. Mais, on se rend compte que nos APC sont restées comme une administration. De manière générale, elles n'en tirent pas profit, le fait qu'elles soient dépendantes du budget de l'Etat qui rend difficile leur intégration dans les bons paramètres de gouvernance et d'une saine gestion. Faut-t-il alors rappeler que nos communes recèlent d'énormes potentialités et des ressources naturelles mais qui restent inexploitées en l'absence d'offres et d'activités industrielles et commerciales. On comprendra donc qu'il n'y a pas l'enjeu d'une vision d'économie politique qui puisse stimuler et faire émerger une économie locale pour valoriser les ressources communales et répondre aux nouvelles exigences de la société notamment, nos élus composés de toutes tendances politiques se contentent dans une approche politico-administrative caractérisée par une idéologie socialiste, choix du passé toujours présent et ignorent tout de l'économie marquée par l'attitude de la mentalité beylicale (étatique). Cela pose de manière tout aussi récurrente, la question de la gestion et le contrôle de la commune chère à la population à laquelle, il est urgent de remédier et proposer des solutions pérennes car les choses sont devenues plus compliquées face à la crise de confiance entre les élus et les populations à l'origine de la pression de la rue notamment, quand on voit la détresse des populations à travers ces émeutes causant des pertes matérielles considérables et dramatiques en vie humaine, des caves occupées à titre d'habitation, des familles abandonnées à leur triste sort faute de logis, l'accroissement de la délinquance, les immolations, haragas, vols, SDF, malades mentaux errants dans nos villes sans assistance sociale face à une grande indifférence (...). Par ailleurs, une nouvelle forme de pauvreté est apparue dans les rues de nos communes : des femmes avec leurs enfants en bas âge, des hommes jeunes et vieux mendient pour 10 DA pour s'acheter des médicaments, manger... Et dans tout cela, une culture rurale s'est installée à voir le paysage de nos communes défiguré de toutes parts notamment des bidonvilles foisonnent un peu partout et encerclent le tissu urbain, des constructions anarchiques sans aspects architecturaux et sans lien fonctionnel avec les normes, les règles de gestion et d'organisation propres à une commune, voire la majorité de nos villes a perdu ses valeurs historiques, urbanistiques, culturelles, architecturales, le centre-ville entièrement transformé en un grand Souk de l'informel et ce même devant les édifices de l'Etat, sans parler de la marginalisation de l'élite locale, les notables, les citoyens d'honneur et enfin, la société civile en général... Face à cette situation préoccupante où nos APC n'arrivent pas à s'assumer malgré d'importants programmes socio-économiques très solides initiés par l'Etat au profit des communes, le nouveau gouvernement s'achemine-t-il vers une politique de renouveau se voulant une ère nouvelle sur l'avenir du développement économique de l'Algérie en conformité avec les nouvelles réalités économiques et sociales face aux changements qu'imposent aujourd'hui, la mondialisation et l'évolution du progrès des sociétés dans le monde. Ce changement plus ciblé n'a pu être appréhendé dans la campagne électorale, notamment sans avoir donné lieu à des approches de stratégies consacrant la mise en place d'une politique locale au centre d'une dynamique économique pour diversifier l'économie nationale qui puisse assurer la pérennité et la bonne gestion territoriale qui plaide justement pour un Etat fort. Cela exige de préparer nos APC à ces évolutions, c'est-à-dire sortir de l'impasse de notre dépendance des hydrocarbures pour aller à la nouvelle économie et par conséquent ces dernières doivent s'ouvrir sur la coopération économique afin qu'il y ait dans notre pays, une vraie alternative reposant fondamentalement sur une approche micro-économique. Dans cette nouvelle approche, les APC sont tenues par un cahier des charges et encadrées par des règles et des critères de performances économiques à la hauteur de leur représentativité ainsi que de participer activement et pleinement au développement local, mais dans une vision d'économie politique pour répondre efficacement aux préoccupations des citoyens et sans aucun doute, un moyen de rentabiliser et optimiser la gestion territoriale favorable à une meilleure intégration dans le processus d'une économie locale qui vient en appui des efforts de l'Etat à travers les différents plans de relances initiés par l'Etat en matière d'infrastructures de bases et d'équipements collectifs. Il n'y a pas à notre connaissance, une commune qui ne possède pas aujourd'hui de potentialités petites, moyennes ou grandes qu'il faut mettre au service de l'investisseur et de l'entreprise. D'où l'impérieuse nécessité de multiplier l'organisation de rendez-vous de l'économie et de la finance au niveau local. L'APC agit en effet, sur le terrain, mais ne se limite pas à une tâche d'exécution, elle possède une part d'initiatives, d'engagements et de responsabilités qui traduisent des réalités sociales, économiques, territoriale et humaines sur lesquelles se fondent les traditions et les valeurs des populations (travail production capital). D'où la question qui se pose de savoir : l'actuelle organisation des APC répond-elle réellement aux besoins d'une population à dominante jeune et de plus en plus exigeante ? La nécessaire halte pour faire le bilan «gestion et évolution des APC» se veut une importance majeure. En effet, nous attendons de nos Assemblées populaires communales (APC), le déploiement des indicateurs économiques, financiers, sociaux et culturels. C'est d'ailleurs dans ces domaines stratégiques qu'elles sont appelées aujourd'hui, à établir et développer des rapports bien réels. Jusque là, le rôle de nos élus n'est pas appréhendé comme il se doit et a souvent peu évolué, car il se trouve sur le terrain, un manque à gagner important en matière de création d'emplois, de richesses, de revenus fiscaux, de valorisation des ressources, des revenus de leur patrimoine etc. Cela doit nécessairement nous interpeller sur la manière dont fonctionnent nos APC car les choses n'avancent guère facilement et ne servent pas les intérêts du pays. Et le plus important encore, est que nos APC sont en train de perdre de plus en plus de leur importance sociopolitique, leur représentativité ainsi que de leur rôle dans la gestion locale, que les citoyens ont perdu confiance dans l'acte de voter, voire la majorité des citoyens ne croient plus à la représentativité des élus. Alors quelle devrait être l'expression réelle des préoccupations et des inquiétudes
des citoyens. Et, faut-il le dire, que les citoyens accordent beaucoup d'importance et d'intérêt à leur APC. En effet, ils n'attendent pas d'elle d'une aide sociale mais, beaucoup plus un emploi, la concrétisation d'un projet, une idée, une solution, un logement, un local, le respect et la reconnaissance et ce, afin qu'ils s'insèrent dans la vie socio-économique. C'est là, en effet, les nouveaux besoins sociaux des populations immédiatement perçus et ressentis susceptibles de débloquer bien des situations de crises et de favoriser entre autres, la confiance, la solidarité et l'adhésion. Il apparaît donc important que nos élus d'une même commune soient étroitement solidaires dans la mesure où ils bénéficient de la confiance des citoyens et de la société en général. Cela dit, la relation entre les élus locaux, les citoyens et l'administration locale doit être repensée en vue d'orienter nos APC vers une bien meilleure gouvernance locale qui s'avère indispensable afin de créer une nouvelle dynamique forte qui pourrait mettre l'offre locale au centre de l'investissement productif, la mise en chantier des technologies appropriées et la capacité de bien gérer les affaires publiques de la commune au sens du progrès social et économique. (A suivre)


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