Les tristes faits qui se sont déroulés hier à Kouba (Alger) ont démontré encore une fois, les véritables objectifs recherchés par ceux qui se présentent comme opposition du pouvoir. Instrumentalisant l'islam et profitant des événements de Ghaza (Palestine), l'ex-vice-président du FIS dissous et le président du MSP ont donné l'occasion à des dizaines d'islamistes de s'en prendre à la personnalité du président de la République. En effet, comme nous l'avons donné dans nos précédentes éditions, le sang des Ghazaouis n'est qu'un prétexte utilisé par certains pseudos-politiciens pour nuire à la sécurité et souveraineté du pays. Ces derniers qui ont toujours instrumentalisé l'islam pour arriver au pouvoir n'ont pas manqué hier de porter des offenses au chef de l'Etat, élu du peuple algérien. Comme à ses habitudes, le lieutenant d'Abassi Madani a regroupé des dizaines de fanatiques après la prière du vendredi au niveau de la mosquée «Al Wafa Bi Al Ahd» à Kouba (Alger). Après avoir donné une brève allocution à ses fans, Ali Belhadj a demandé à l'ensemble de sortir dans la rue et de marcher vers l'ambassade d'Egypte car le pouvoir égyptien ne représente pas le peuple égyptien. «Le pouvoir égyptien représente les sionistes et il est de même pour les médias égyptiens», a déclaré Ali Belhadj. «Aujourd'hui nous allons sortir pour manifester notre soutien au peuple palestinien et non pas pour l'affrontement. Le jour où nous décidons de s'affronter nous le ferons», a déclaré Ali Belhadj. Le lieutenant d'Abassi Madani devait ajouter qu'ils vont marcher et que nul n'a le droit de les empêcher. «Si nous serons interdits de manifester, le monde entier devrait savoir que nous avons été empêchés de le faire par le pouvoir qui ne représente pas le peuple», a-t-il indiqué. Au moment où Ali Belhadj poursuivait son allocution, un barbu est rentré à la mosquée avant d'aller murmurer à l'oreille de l'ex-n°2 du FIS. A ce moment-là, Ali Belhadj s'est dépêché pour sortir dans la rue accompagné des dizaines de ses fans. A peine la marche entamée, la foule a été stoppée par un dispositif immense des forces anti-émeutes. Ne pouvant pas avancer, des voix s'élèvent réclamant le président du MSP : «Où est le docteur Mokri ? Si Abderrazak où êtes-vous ?», a lancé la foule. Avant que Mokri ne prenne la parole, les dizaines d'islamistes scandaient : «La illaha ila Allah. Wa Al-Sissi Adaw Allah» autrement dit «il n' y a Dieu que Dieu et Al-Sissi est ennemi de Dieu». Le président du MSP monte sur une chaise avant de donner son prêche : «C'est un grand jour pour l'histoire. Nous sommes ici pour manifester contre les sionistes et contre leurs complices, les lâches dirigeants des pays arabes», a fait savoir le président du MSP. Ce dernier devait savoir que les marches soient interdites en Algérie. «Pourquoi l'Etat autorise les manifestations sportives et nous empêchent de manifester contre les sionistes ?», a lancé Mokri. Le président du MSP a été interrompu par des slogans de la foule qui a scandé : «Allah ou kbar. Ya Ali ya Abbas Al Jabha Rahi Labbas. La Illaha Ila Allah Wa Al-Sissi Adaw Allah». Ne s'arrêtant pas là, des slogans obscènes, offensant le président de la République ont été scandés par la foule. Par respect au chef de l'Etat, président de l'ensemble des Algériens, nous ne pouvons pas insérer ces slogans. Cet état de fait n'a pas laissé indifférents les citoyens qui ont pris attache avec nous, demandant à ce que les meneurs de cette manifestation non autorisée et surtout ceux qui sont à l'origine de l'offense envers le chef d'Etat égyptien et envers le président de la République soient identifiés et punis. La majorité de nos interlocuteurs ont montré du doigt le président du MSP, l'accusant d'être derrière l'offense envers les deux Présidents. «Abderrazak Mokri a réussi à faire d'une pierre deux coups, à savoir : réglé ses comptes avec Abdelaziz Bouteflika et venger ses «Frères musulmans», a déclaré le docteur Djamel. «Ce dérapage ne devrait pas passer comme ça. Jusqu'à quand le gouvernement restera-t-il impuissant devant ces graves dépassements», ont conclu nos interlocuteurs.