Dans un prêche donné à la mosquée «Al Wafa Bi Al Ahd» à Kouba, l'ex-n° 2 de l'ex-Front islamique du salut (FIS) a accusé le pouvoir et les forces armées d'être à l'origine de la décennie noire. Ali Belhadj a tiré à boulets rouges sur le pouvoir avant de e'éclater en sanglots, faisant pleurer ses acolytes. «Un jour arrivera où nous même ou nos progénitures se vengeront», a-t-il indiqué. Prenant la parole après la grande prière du vendredi «Al Djoumoua», Ali Belhadj a fait retourner les militants de l'ex-FIS aux années 1990. S'exprimant sur un ton de colère, le lieutenant d'Abassi Madani a tenté de justifier les actes terroristes commis par ses acolytes au cours de la décennie noire. Le lieutenant d'Abassi Madani a indiqué que ce sont ceux qui procédé à l'annulation du processus électoral qui ont pris les armes contre le peuple. Ecoutons Ali Belhadj : «Nos frères n'ont pas besoin d'avoir honte aujourd'hui et moi-même, je n'ai pas besoin également de le faire. Nous serions sans doute embarrassés si toutefois nous avons pris les armes sans aucune raison. Le peuple a répliqué au pouvoir et les généraux ont fait sortir l'armée en utilisant, les avions, les tanks et ouvert les prisons.» En prenant les armes, nos frères n'ont fait que se défendre», a-t-il ajouté. L'intervention d'Ali Belhadj est à chaque fois interrompue par les «Allah Ou Akbar» (Dieu et grand) par les dizaines d'islamistes. Ne s'arrêtant pas là, l'exn° 2 du FISn'a pas manqué de déclarer que ses acolytes ont été torturés et tués dans plusieurs lieux mais sans donner de preuves. «Vous étiez tous témoins, le pouvoir a torturé et assassiné nos frères à Antar, Beni Messous, El Hamiz, Aïn Taya, et à Oran et dans plusieurs autres lieux.» Nous avons donné ici, une déclaration d'Ali Belhadj. Evoquant les concertations mettant aux prises certains dirigeants de l'ex-FIS avec M. Ouyahia, le lieutenant d'Abassi Madani dira : «Saviez-vous, mes frères, pourquoi les responsables au niveau de l'Etat ont décidé aujourd'hui d'inviter certains de nos dirigeants au dialogue sur la révision de la Constitution ? C'est parce qu'ils se sont enfin rendu compte qu'ils sont des criminels et qu'ils étaient dans le tort et que le Front islamique du salut avait raison». Dans son prêche, Ali Belhadj s'en est pris à Madani Mezrag et à Abdelkader Boukhamkham mais sans les citer, indiquant qu'ils se sont mis à genoux devant le pouvoir afin qu'ils soient autorisés à créer un parti. Nous ne voulons pas de ce parti qui vient par le biais de l'aumône et de la trahison, ce sont les «Hommes» qui vont constituer le parti, a-t-il ajouté. Le vice-président de l'ex-FIS dissous a indiqué que le jour viendra où, si ce n'est pas nous, ce seront nos progénitures qui se vengeront, a-t-il dit. Seul l'engagement des pouvoirs en Libye, Tunisie, Syrie, Egypte, Yémen, Arabie Saoudite et en Algérie, d'instaurer la Charia, contraindrait nos frères à déposer les armes et sans aucun combat, a conclu Ali Belhadj. Le lieutenant d'Abassi Madani a clôturé son prêche par invoquer le Bon Dieu, l'appelant à se venger des dirigeants au pouvoir avant de s'éclater en sanglots, faisant pleurer ses acolytes présents.