Les derniers attentats terroristes perpétrés en Tunisie ou en Egypte justifient bel et bien, l'inexpérience des forces armées des deux pays dans leur combat contre le terrorisme islamiste. Cet avantage profite aux groupes armés qui ont suivi des entraînements paramilitaires dans les nombreux camps des maquis. En effet, les deux attentats terroristes en Tunisie et en Egypte ont été commis presque à la même heure. Ce n'est pas par pur hasard que les criminels ont choisi de frapper au moment de la rupture du jeûne «ftour». Avant de passer à l'acte, les terroristes ont bien surveillé les militaires avant de passer à l'acte. C'est le cas des circonstances des deux attentats perpétrés en Tunisie et en Egypte qui se sont déroulés au moment de la rupture du jeûne. Epuisés par les efforts fournis durant la journée surtout en ces chaleurs torrides du mois de juillet, les militaires ont été surpris par les assaillants qui n‘attendaient que ce moment pour donner l'assaut. Même la riposte des soldats ne pourrait qu'être faible en raison de plusieurs facteurs à savoir : l'attaque surprise, la fatigue et les armes lourdes utilisées par les groupes terroristes. Cette méthode n'a réussi qu'une seule fois aux criminels islamistes lors de l'attaque de la prison de ‘Tazoult» dans la wilaya de Batna, un certain 28e jour du mois de Ramadhan de l'année 1994. Les criminels de l'émir d'Amar Saïfi alias Abderrezak El-Para ont réussi à libérer près de 1 200 prisonniers islamistes avec la complicité de deux gardiens de la prison. Cette spectaculaire évasion a permis également aux terroristes de repartir avec un arsenal de guerre à savoir, 50 pistolets de type Makarov et Tukarev, trois mitrailleuses, 50 mitrailleuses de type Thomson et Matro 49, 25 autres pièces de type Mass 36 ressemblant à des fusils semi automatiques, 15 grenades de gaz lacrymogène ainsi qu'un nombre important de fusils-mitrailleurs de type Kalachnikov. Dans cette opération, les criminels ont libéré également plusieurs détenus de droit commun qui étaient obligés de sortir, craignant d'être abattus par les terroristes. Avant de repartir, les terroristes ont pris le soin d'accomplir la prière de remerciements « Soujoud Echokr» devant la prison. Ils ont également bloqué les routes menant vers la prison à l'aide des pelles rétro-chargeuses. Les 1 200 islamistes se sont scindés en groupe de 200 et ont rejoint les maquis de plusieurs régions. Depuis cette date, les forces de sécurité algériennes ont pris l'ensemble des mesures surtout durant le mois de Ramadhan. Bien au contraire, c'est au moment du «ftour » que les militaires, les éléments de la gendarmerie et de la Sûreté nationale renforcent la sécurité pour permettre aux citoyens de rompre le jeûne en toute quiétude. Ce n'est pas uniquement durant la période du Ramadhan que les groupes islamistes organisent des attentats. Les criminels profitent des rendez-vous importants tels que les fêtes nationales et religieuses, les grands matchs ainsi que les grands événements pour organiser des attentats. Afin de récupérer les armes, les cartes professionnelles et les tenues militaires, les groupes armés préfèrent également s'attaquer aux convois des forces de sécurité. Sachant bien qu'ils ne pouvaient pas affronter en face à face les militaires, les groupes terroristes activent également par surprise. Les attaques contre les convois se feront après que les criminels ont terminé l'étude des itinéraires en aller et retour des militaires. Ils commenceront par faire exploser des bombes enfouies sous terre au milieu du convoi avant de prendre en cible les éléments des forces de sécurité. Les armes, les postes de radio, les documents et les tenues qu'ils récupèrent, leur serviront à dresser de faux barrages. Avant de repartir, les groupes terroristes ne manquent pas de piéger non seulement les routes et les chemins qu'ils ont empruntés mais également les cadavres. Cette ruse leur permet de faire d'une pierre deux coups à savoir : faire des victimes dans les rangs des forces de sécurité qui se lancent à leur poursuite et couvrir leur retraite. Dans les villes, les groupes terroristes utilisent d'autres stratagèmes pour s'attaquer aux casernes et aux sièges des forces de sécurité. Il est de même pour certains attentats où les groupes terroristes s'attaquent par des tirs de loin à une caserne ou un endroit précis mais sans donner l'assaut. Avant l'arrivée des renforts, les terroristes se replient alors qu'au même moment, leurs acolytes ont déjà accompli leurs sales méfaits dans un autre endroit. Les anciens équipements militaires dont disposent actuellement les forces armées ne leur permettent plus de combattre les groupes terroristes. Avec les armes dont ils disposent, les terroristes islamistes pourraient affronter n'importe quelle armée dans le monde. En somme, il faudrait encore du temps pour que les militaires tunisiens et égyptiens se forgent pour pouvoir faire face aux groupes armés et pour lutter contre un terrorisme qui n'est pas comme les autres.