Un titre qui nous rappelle bien le livre de Ferdinand Céline, lui-même juif, qui ne s'est pas empêcher de mettre les barres sur les «t» aux sionistes et à leur politique expansionniste et exterminatrice d'un peuple qui n'a pourtant rien demandé. Un peuple envahi et terrorisé à longueur de décennies. Si l'on se rappelle bien le projet sioniste, sujet tabou, sacralisé par les inquisiteurs aux pouvoirs criminels, remonte à plusieurs siècles, notamment lorsque des puritains anglais souhaitaient le retour du peuple juif en Palestine «terre promise» et la reconstruction de temple du Roi Salomon pour que s'accomplisse une prophétie biblique. Le projet sioniste est donc antérieur à l'organisation fondée par Théodore Herzl en 1897 et son livre programmatique «l'Etat juif». Ouvrage qui appelle de ses voeux la création d'un état pour les juifs, en Argentine ou en Palestine. Pour des raisons religieuses au départ, le mouvement sioniste s'est renforcé et a pris de l'importance dans le monde. Au fur et à mesure, la Palestine s'est imposée comme lieu d'élection. Les sionistes ayant refusé l'offre britannique d'installer le peuple juif sur une partie de l'Ouganda. Le mouvement sioniste va donc légitimer l'occupation de territoires en Palestine, en transformant des textes sacrés et une histoire en cadastre. Le pullulement des colonies en Cisjordanie (appelée Judée Samarie) et Gaza devient donc chose naturelle, selon l'expression de Benyamin Netanyahou ! Chose naturelle semble-t-il, comme le sont aujourd'hui les centaines de barrages, les expropriations, les destructions de cultures, le détournement de sources, la surexploitation des nappes phréatiques, les humiliations quotidiennes aux check-points, les incarcérations arbitraires, les crimes de guerre (voir rapport Goldstone), et la désinformation... Ainsi, l'allégation : «Une terre sans peuple pour un peuple sans terre» est inexacte. Très organisé, le mouvement sioniste a trouvé des appuis politiques, des sources de financement (Rothschild), a créé une armée (la Haganah, l'Irgoun) et a conduit des attentats (Hôtel King David 22/07/1946). La création de l'Etat d'Israël s'est produite en 1948 suite à un vote à l'ONU, dans le contexte post-traumatique de la Shoah. Pour les palestiniens, ce fut la «Nakba» : la catastrophe. Nous ne prolongerons pas l'histoire d'Israël et du sionisme jusqu'aujourd'hui, l'actualité fera très bien le travail tout en confirmant le nôtre. Mais force est de constater que les sionistes n'ont jamais eu autant d'influence dans le monde. Via de multiples réseaux, le mouvement poursuit sa stratégie de lobbying et de désinformation. Le but est d'agrandir le territoire israélien en faisant croire que l'on s'implique dans un processus de paix : il faut gagner du temps pour gagner du terrain. De cessez le feu en négociations de sécurité, il y a chaque jour un peu plus de constructions dans les territoires occupés. Jamais de retrait de ces territoires, les palestiniens n'obtiennent au mieux qu'un gel de la colonisation. Car pour les sionistes et le premier d'entre eux, Benyamin Netanyahou, la colonisation est une «chose naturelle». Ainsi, à l'exception du retrait de Gaza en 2005, les Palestiniens ont vu leurs territoires fondre depuis 1948. Il représente aujourd'hui moins de 22% de la Palestine sous mandat britannique, sans continuité territoriale et avec un blocus sur Gaza. Cela dit, ce ne sont pas les quelques «fusées» du Hamas qui sont à l'origine de ce génocide programmé. Sans relâche, la manipulation médiatique perdure grâce à une novlangue bien rodée.