Une forte secousse tellurique de magnitude 5,6 sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier à 5h11 (heure locale) dans la wilaya d'Alger. La secousse a été ressentie dans les wilayas avoisinantes notamment à Boumerdès et Tizi Ouzou selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), dont l'épicentre a été localisé à 19 kilomètres au nord-est de Bologhine. Après la forte secousse, une cellule de crise présidée par le ministre d'Etat, ministre l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a été installée au siège de la tutelle. Lors d'une tournée dans certains quartiers de la capitale, en compagnie du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh et du directeur général de la Protection civile, Mustapha Lahbiri, le ministre de l'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé dans une déclaration à la presse, que les familles touchées par le séisme qui a frappé, hier matin, Alger, et vivant dans des constructions précaires constituant un danger pour les vies de leurs membres seront relogées immédiatement (dès vendredi soir), soulignant que «cette secousse de magnitude 5.6 sur l'échelle ouverte de Richter n'a pas fait de dégâts». De leur côté, les services de la Protection civile entreprennent des opérations de reconnaissance pour constater d'éventuels dégâts, selon le responsable de la communication de la Protection civile, le commandant Farouk Achour, qui a indiqué que deux colonnes de la Protection civile de la wilaya d'Alger ont été mobilisées pour des opérations de reconnaissance à travers la wilaya. Des équipes de Protection civile ont été mobilisées pour mener des opérations similaires dans les wilayas limitrophes de Tipasa, Blida et Boumerdès. Selon les dernières informations données par les services de la Protection civile, plusieurs blessés ont été enregistrés suite à des bousculades au niveau des escaliers d'immeubles, alors que certaines personnes, prises de panique, se sont jetées des balcons. Des scènes de panique intense Le tremblement de terre a suscité une panique chez les habitants dont beaucoup sont sortis dans la rue par crainte des nombreuses répliques dont plusieurs, parfois assez fortes, ayant suivi la première secousse. Des citoyens ont décrit l'état de psychose qui s'est emparé d'eux en ce vendredi matin, affirmant avoir été arrachés de leur profond sommeil lorsque soudainement la terre a violemment tremblé. A Bab El-Oued, Rachid assure «ne pas se rendre compte» de la rapidité avec laquelle il a pu descendre les escaliers de l'immeuble où il habite, tout comme d'ailleurs ses voisins. «La panique était telle que nous étions totalement déstabilisés. J'avoue que je ne savais plus où donner de la tête», confie-t-il. A Aïn Benian, localité côtière si proche de l'épicentre du séisme, les scènes de panique étaient encore plus intenses, notamment du côté de la cité Belle-Vue où les habitants des immeubles sont sortis dans une bousculade qui a provoqué des blessures parmi les femmes et les enfants. Les mêmes scènes sont survenues sur les hauteurs d'Alger, à l'instar, de Beau-fraisier, El Biar, Bouzaréah et El Achour, où beaucoup de personnes prises de panique, se sont précipitées à l'extérieur à la recherche d'un endroit plus sûr, contrairement à d'autres, plus sereines, qui n'ont pas cédé à la panique et qui ont préféré rester chez elles.