La tension persiste dans la commune de Bouira de depuis l'affichage lundi dernier de la liste des bénéficiaires de logement social. C'était plutôt prévisible, et les pouvoirs publics s'attendaient à la réaction des non-bénéficiaires en déployant un dispositif sécuritaire important. Malgré cela, des escarmouches ont eu lieux entre les forces de sécurités et les mécontents qui ont procédé a la fermeture de plusieurs axes routiers aux chef-lieux de wilaya, ainsi que la RN5 au niveau de Thameur, et la RN18 au niveau de Said Abid. Déjà, la veille de l'affichage de la fameuse liste, le siège de l'APC de Bouira était plein a craquer de monde, les forces anti-émeutes étaient présentes en force parées à tout éventuel débordement. Il faut dire que le climat de tension était perceptible. Dès l'affichage le lendemain de la liste de 500 noms, dont plus de la moitié était consacrée au recasement, les mécontents n'ont pas tardé à réagir en affichant leur mécontentement. Le siège de la daïra a été pris d'assaut par des centaines de mécontents, il a fallut l'intervention musclé des forces de sécurité pour éviter le pire. Sur place, le chef de daïra de Bouira s'est montré plutôt disponible et recevait les mécontents individuellement dans son bureau, pour écouter leurs doléances et les orienter notamment vers la commission de recours, selon le règlement. Même le siège de la wilaya n'a pas échappé à la colère des non-bénéficiaires, et il était difficile de se défrayer un chemin pour y accéder, les forces de sécurités étaient aussi présentes en force, les agents débordés font entrer par petit groupe les contestataires pour y déposer leurs recours, la salle réservée à la presse locale servait de bureau pour la rédaction des recours. Sur ce point, on a appris que pas moins de 2000 dossiers de recours ont été déposés. Dehors, dans la rue, les cafés, c'est le sujet qui domine, chacun défend son dossier, dénonce le mépris de l'administration, la marginalisassions et autres exclusiond injustifiées de la liste des bénéficiaires. Un jeune désespéré a même tenté de s'immoler. Les mécontents sont unanimed et exigent l'annulation de la liste, faire bénéficier les vrais nécessiteux qui vivent depuis des années dans des conditions inhumaines, a l'instar de ceux de la cité évolutif (Aïnouche Aldjia) et autres Haouches.