Le décathlonien algérien Larbi Bouraâda revient sur son terrain fétiche après deux années d'absence pour dopage. Il offre la première médaille d'or au pays en dominant la course du 110 m haies (14.33), le 1 500 m (4:20.05) et le lancer du javelot (64.60 m). Cet athlète algérien termine aussi à la quatrième place dans l'épreuve du lancer du disque avec un jet à 39,99 m. Une course qu'il mena avec intelligence qui lui permit de battre le Mauricien Guillaume Thierry et le Ghanéen Atsu Nyamadi. La rage au cœur, et pour apporter une cinglante réponse à ceux qui le condamnent avant de l'avoir vu sur le terrain, il clôture les cinq épreuves disputées dimanche à la 1re place le 100 m en 10.90, le 400 m en 48.33, il a réalisé 7,45 m en longueur avant de propulser son poids à 13,20 m et sauter 2,04 m dans l'épreuve de la hauteur. Voilà, une réponse qui illustre parfaitement le retour de l'athlétisme algérien sur ses pas et sur ses hauteurs «soit 9 épreuves remportées sur 10 au programme pour un athlète qui revient au-devant de la scène après une longue suspension pour dopage.» Le bonheur et la joie de la délégation algérienne se lisaient sur le visage des athlètes, qui admirent avec un moral de fer ce classement général, qui les propulsent à la 5e place, derrière notamment les Sud-Africains, toujours dominateurs avec 4 or, 3 argent et 1 bronze. «Auparavant, le champion olympique du 1 500 m, Taoufik Makhloufi avait validé son billet pour les demi-finales du 800 m, en terminant à la 2e place de la 3e série des éliminatoires avec le chrono de 1 :48.90, derrière le Kényan Kipkorir Evans (1 :48.66) alors que l'Algérien Boukmouche Saber (400 m haies) a été repêché pour les demi-finales grâce à son chrono de 50.64, et que son compatriote Lahoulou Abdelmalik (51.67) a été éliminé. La Nigeriane Blessing Okagbare, qui bénéficiait d'un regard exceptionnel de la part des observateurs réussit à devancer sa grande rivale, Murielle Ahouré (11.03), ainsi qu'une autre Ivoirienne, Marie Ta Lou Gonezie (11.20). Okagbare a remporté le 100 mètres des championnats d'Afrique d'athlétisme 2014, ce 11 août à Marrakech, avec un temps de 11 secondes (record de la compétition). Au terme de sa course, Blessing Okagbare a d'abord rappelé qu'elle était la patronne en Afrique. Vainqueur en 2010, mais vice-championne en 2012, la Nigeriane a récupéré son titre sur 100 m, avec l'art et la manière. Elle a battu sa grande rivale Murielle Ahouré (11 secondes 03) avec un temps-record à la clé : 11 secondes. «Tant que j'ai vu Ahouré devant moi, je n'ai pas paniqué», devait-elle confier à un confrère. Cette athlète qui s'est imposée dans les derniers mètres dira, «ça m'arrive souvent d'être dans la position du chasseur. Mais mon coach me dit toujours que c'est sur la fin de la course que je suis la meilleure, et je dois rester concentrée et ne pas renoncer ! C'est ce que j'ai fait, je suis restée patiente, j'ai poussé jusqu'au bout, et voilà, j'ai gagné ! Je pensais que j'avais gagné la course, a ensuite expliqué Ahouré. Mais quand ils ont annoncé qu'elle avait gagné, j'ai dit «ok»... On fait avec. Personne ne veut finir deuxième...». Une autre Ivoirienne a terminé troisième : Marie Ta Lou Gonezie (11.20). Transformé en un duel, deux athlètes de grande qualité en l'occurrence, la Côte -d'Ivoire et le Nigeria se sont expliqués en finale des 100 mètres, femmes et hommes, dans un grand stade vide, constate un de nos confrères de la presse africaine. La rivalité ivoiro-nigeriane s'est prolongée chez les hommes. Wilfried Koffi Hua a «vengé» Murielle Ahouré en devançant les Nigerians Mark Jelks (10.07) et Edward Monzavous (10.16), rapporte l'envoyé spécial de Radio France, qui ajoute que l'Ivoirien, étudiant en finances à Shanghai, a battu le record national de Ben Youssef Meïté avec un chrono de 10 secondes 05. «Ça prouve qu'en Côte d'Ivoire, il y a encore beaucoup de talents», a réagi Wilfried Koffi Hua. «C'est une manière de tendre la main à la jeunesse ivoirienne, à tous ceux qui ont envie de faire comme nous. Il faut juste s'entraîner dur, ce qui permet d'avoir de bons résultats». C'est, dit-il, que la récolte de médaille pour ces deux nations la Côte d'Ivoire et le Nigeria s'est poursuivie en finale du 100 m haies. Ainsi, l'Ivoirienne Rosvitha Okou Bodjiho finit deuxième à un cheveu derrière la Sud-Africaine Rikenette Steenkamp (13.26, même chrono). La Nigeriane Nichole Denby s'est, quant à elle, adjugée le bronze, en arrivant un centième derrière... Puis, lors du 100 m hommes, la Côte d'Ivoire a pris sa revanche avec la victoire de Wilfried Koffi Hua (10 secondes 05, record national) devant les Nigerians Mark Jelks (10.07) et Edward Monzavous (10.16). En lancer du disque hommes, «le Nigerian Stephen Mozia (57 mètres 11) a également pris le bronze, derrière les Sud-Africains Victor Hogan (62 m 87) et Russell Tucker (62 m 15).»