Face au terrorisme islamiste qui menace les régions du Sahel et l'Afrique du Nord, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a réitéré hier sa profonde préoccupation, appelant les pays de ces régions à intensifier leurs efforts pour faire face à ce fléau. En effet, la situation alarmante que traverse la région du Sahel et de l'Afrique du Nord, l'Union africaine a réitéré hier sa profonde préoccupation, appelant les pays de ces régions à se mobiliser pour faire face à cette menace. Le Conseil de sécurité a évoqué la menace du terrorisme dans la région sahélo-saharienne, comme en témoignent notamment les incidents récurrents au nord du Mali et les attaques que le groupe armé Boko Haram continue de commettre au Nigeria. Au terme de sa 449e réunion tenue dans la capitale éthiopienne, le Conseil de l'UA a déploré «l'ampleur croissante du fléau de la criminalité transnationale organisée et ses liens avec le terrorisme», et relève «la situation difficile prévalant en Libye», appelant à une mobilisation de la région et du continent dans son ensemble pour aider ce pays à surmonter les défis auxquels il est confronté. Exprimant sa détermination à combattre les groupes terroristes et armés dans le nord du Mali dans le cadre des instruments africains et internationaux pertinents, l'UA souligne, à cet égard, «l'opportunité qu'offre la tenue le 2 septembre prochain à Nairobi (Kenya), d'une réunion du sommet du Conseil de paix et de sécurité». Par ailleurs, l'UA a tenu à féliciter les pays de la région sahélo-saharienne pour leur «engagement à coopérer dans le cadre du Processus de Nouakchott» et les encourage à «poursuivre et à intensifier leurs efforts, en étroite collaboration». Dans le cadre de la lutte contre les insurgés de Boko Haram, le Conseil dit attendre avec intérêt «la mise en œuvre des conclusions opérationnelles de la 5e réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité des pays de la région sahélo-saharienne», tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, les 19 et 20 mai dernier. La réunion du Conseil a également été l'occasion pour l'organisation de souligner la nécessité de relever les différents défis auxquels est confrontée la région du Sahel, et de souligner l'importance du rôle de la plateforme ministérielle établie en novembre 2013 et chargée, avec l'appui du secrétariat technique UA/Nations unies, de la coordination des efforts internationaux sur le Sahel. L'organisation panafricaine encourage, selon le communiqué, «la Mission de l'UA pour le Mali et Sahel (Misahel) à poursuivre et à intensifier ses efforts en appui aux pays de la région». En somme, comme nous l'avons donné dans nos précédentes éditions, il est impossible d'éradiquer ce terrorisme par l'actuelle lutte, qui en réalité n'est qu'un coup d'épée donné dans l'eau. Comment peut-on lutter contre le terrorisme alors que des pays continuent non seulement de financer mais de procéder au recrutement des milliers de criminels pour les groupes armés ? Si auparavant ces pays le font dans les coulisses, ce n'est pas le cas aujourd'hui où l'aide et l'appui au terrorisme se fait à visage découvert. En somme, malgré les inquiétudes et les appels à la mobilisation du Conseil de sécurité de l'UA et de plusieurs pays de la région, la fin du terrorisme islamiste ne sera jamais anéantie, tant que certains pays continuent de le soutenir et que ce fléau n'est pas attaqué à partir de ces racines.