Plus de 80 citoyens irakiens appartenant à la communauté des Yazedis ont été sauvagement exécutés par des «djihadistes» dans un village situé dans le nord de l'Irak. Des témoins ont ajouté que les victimes ont été sommées de se reconvertir à l'islam, faute de quoi elles seraient toutes tuées. Selon des témoins, les groupes armés islamistes ont donné un ultimatum de 3 jours aux villageois pour se reconvertir à l'islam. Dans leur ultimatum, les «djijadistes» ont indiqué que ceux qui refusent d'embrasser l'islam seront exécutés dans l'immédiat. N'ayant pas pris les menaces des islamistes aux sérieux, les villageois n'ont pas répondu favorablement à la demande des membres de l'Etat Islamique. A la tombée de la nuit, les groupes terroristes ont attaqué le village irakien de Kocho. Aidés par leurs acolytes qui vivaient dans le village, les «djihadistes» ont rapidement identifié et rassemblé les citoyens issus de la communauté des Yazedis avant de les exécuter. Cette méthode a été utilisée en Algérie par les criminels islamistes du GIA, AIS, GSPC et autres groupes, bras armés du Front islamique dissous. Toujours et selon des témoignages, des dizaines de femmes et d'enfants issues de la communauté des Yazedis et qui étaient en compagnie des victimes sont portés disparus. Plusieurs minorités irakiennes dont les Yazedis et les chrétiens sont pourchassés par les «djihadistes» de l'Etat islamique dans les régions d'Irak dont ils ont pris le contrôle. Réfugiés dans les montagnes, ceux qui ont pu fuir vivent dans une grande précarité. Des centaines de ces citoyens vivent dans les montagnes sous une chaleur accablante, sans eau et sans nourriture. Malgré les aides apportés par plusieurs pays en matière de denrées alimentaires, des milliers de Yazedis et d'autres citoyens non musulmans se trouvent dans une situation lamentable. Plusieurs autres minorités ont réussi à s'échapper pour passer la frontière syrienne et revenir en zone sûre au Kurdistan irakien. L'Etat islamique (EI) est un mouvement islamiste ultra-radical sunnite, né en juillet 2014 après le changement de nom de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Celui-ci avait été fondé en 2013 sur les bases de l'Etat islamique en Irak (EII), lui-même créé en 2006 de la fusion de plusieurs groupes djihadistes irakiens ainsi que de quelques dizaines de tribus sunnites. Mais son émergence réelle remonte à 2003, lors de la vague d'attentats qui a suivi l'invasion américaine en Irak. Selon les estimations des experts, l'EI compte 5 000 à 6 000 combattants en Irak et 6 000 à 12 000 en Syrie. Les «djihadistes» de l'Etat islamique ont peu à peu pris le contrôle, au terme de combats violents, de larges pans de la Syrie et l'Irak, jusqu'à annoncer la création d'un califat islamique fin juin 2014 et à demander aux musulmans une allégeance à leur chef, le sanguinaire Abou Bakr Al-Baghdadi. En somme, si aujourd'hui on parle de massacre de 80 citoyens, que faut-il dire alors des 1 100 citoyens qui ont été égorgés en une seule nuit dans la commune de Ramka, dans la wilaya de Relizane, en Algérie ? Ce sont ces raisons qui nous obligent à chaque fois de dire que les appellations des groupes armés islamistes changent, l'idéologie et la barbarie de ces criminels sont toujours les mêmes.