Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté vendredi à l'unanimité une résolution qui inscrit sur sa liste de sanctions visant Al-Qaïda six individus participant ou soutenant les opérations en Irak et en Syrie de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) et du Front el-Nosra. Dans cette résolution, les membres du Conseil de sécurité se disent très préoccupés par le fait qu'une partie du territoire de l'Irak et de la Syrie est «sous le contrôle de l'Etat islamique d'Irak et du Levant et du Front el-Nosra» et que leur présence, leur idéologie extrémiste violente et leurs agissements sont préjudiciables à la stabilité de ces deux pays et de la région. Le Conseil fait observer que l'EIIL est un groupe dissident d'Al-Qaïda et rappelle que l'EIIL et le Front el-Nosra figurent sur la liste de sanctions visant Al-Qaïda. Le Conseil de sécurité se déclare disposé à y inscrire les individus, groupes, entreprises ou entités qui apportent leur appui à l'un ou à l'autre. Les six individus inscrits vendredi sur cette liste sont : Aldelrahman Mouhamad Zafir al Dabidi al Jabani, Hajjaj Bin Fahd Al Ajmi, Abou Mohamed al Adnani, Said Arif, Abdul Mohsen Abdallah Ibrahim al Charekh et Hamid Hamad Hamid al-Ali. Le Conseil de sécurité prie instamment tous les Etats de coopérer aux efforts déployés pour trouver et traduire en justice les individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaïda, y compris l'EIIL et le Front el-Nosra, «qui perpètrent, organisent et commanditent des actes terroristes.» Le Conseil de sécurité demande aussi à tous les Etats membres de prendre des mesures nationales pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui rejoignent les rangs de l'EIIL et du Front el-Nosra. Le Conseil de sécurité rappelle également, qu'en vertu d'une précédente résolution adoptée cette année, tous les Etats doivent prévenir et réprimer le financement des actes de terrorisme et doivent veiller à ce qu'aucun fonds, autres avoirs financiers ou ressources économiques ne soient mis directement ou indirectement à la disposition de ces deux groupes extrémistes. Dans leur résolution, les membres du Conseil constatent avec inquiétude que les gisements de pétrole et les infrastructures connexes contrôlés notamment par l'EIIL et le Front el-Nosra «génèrent des recettes qui permettent à ceux-ci de financer des recrutements et de renforcer leurs capacités opérationnelles en vue d'organiser et de perpétrer des attaques terroristes». Ils condamnent tout échange commercial direct ou indirect avec ces deux groupes.