Selon le porte-parole de l'Union nationale des commerçants et artisans (UGCAA), El-Hadj Taher Boulenouar, les répercussions de la fièvre aphteuse sur le marché de la viande seront visibles dans les mois à venir. Il précise que la crise du lait risque, également, de s'accentuer, si la maladie n'est pas éradiquée rapidement. «C'est vrai qu'actuellement, moins de 23 wilayas ont été touchées par l'épidémie. Mais des vaches laitières ont été abattues et cela aura des répercussions sur la production laitière déjà minime», explique le porte-parole de l'UGCAA, qui ne comprend pas pourquoi «un tiers des éleveurs n'ont pas vacciné leur bétail». De son côté, Besma Bendris, chargée de communication au ministère du Commerce, a écarté toute hausse. «Nous excluons toute hausse des prix de la viande», dit-elle. Elle explique, en outre, que le ministère du Commerce est impliqué dans le contrôle des viandes. «Nos brigades de contrôle sont sur le terrain et au niveau des ports pour contrôler les viandes importées», précise-t-elle. «Le consommateur n'a rien à craindre», rassure la chargée de communication du ministère du Commerce. «Le prix a augmenté au niveau des abattoirs après l'instruction du ministre de l'Agriculture de fermer les marchés à bestiaux à cause de la fièvre aphteuse», explique un boucher. Les ovins ne sont pas contaminés mais sont un bon vecteur du virus M. Bouhbal est revenu sur le rôle des ovins dans la transmission de la fièvre aphteuse, rappelant qu'à l'origine le virus touche essentiellement les bovins, mais cela n'empêche pas que les ovins puissent être un vecteur du virus d'où la fermeture des marchés des ovins aussi. Le même responsable a mis en garde les éleveurs contre les marchés parallèles afin d'éviter la transmission de la maladie. Par ailleurs, les services vétérinaires veillent à la régulation du transit du bétail. Les têtes affectées et celles qui sont dans le même troupeau sont destinées directement à l'abattage sanitaire. Les services vétérinaires mènent également des campagnes de sensibilisation portant sur les règles et mesures d'hygiène et la vaccination. De leur côté, le ministère et les services de sécurité veillent à l'application d'autres mesures préventives concernant le déplacement du bétail, notamment entre les wilayas, et la lutte contre les marchés parallèles. Les mêmes services ont également renforcé les mesures de contrôle au niveau des frontières tout en renforçant les sorties d'exploration. Des campagnes de vaccination ont été menées au niveau des foyers découverts alors que les têtes déjà atteintes de la maladie sont destinées à l'abattage. Des efforts qui ont permis, selon la même source, de «cerner le taux d'incidence». Il est à noter que les éleveurs doivent désormais présenter un certificat délivré par les services vétérinaires pour le déplacement du cheptel.