La réunion de la communauté internationale sur la sécurité de l'Irak à l'initiative de la France s'est achevée à Paris à l'issue d'une journée de concertation des pays et délégations qui ont participé à ce rendez-vous. Selon le texte final, l'ensemble des pays (27) se sont engagés à aider l'Irak dans sa guerre contre ledit «Etat islamique» par tous les moyens. Dans une déclaration commune, la majorité des pays qui ont participé à la conférence de Paris se sont engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre le groupe terroriste «Daesh». A ce même sujet, les mêmes pays se sont mis d'accord à aider l'Irak par tous les moyens nécessaires, y compris par une aide militaire appropriée, correspondant aux besoins exprimés par les autorités de ce pays, dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles. Par ailleurs, la conférence de Paris va plus loin en préconisant la mise en place d'un plan de lutte contre le financement du terrorisme. Malgré cette convergence du côté des pays qui ont souligné l'urgence nécessitée de s'attaquer à l'organisation terroriste «Daech», le flou persiste encore sur le «Qui fait quoi ?». Seuls les Etats-Unis et la France semblent décidés à jamais de s'attaquer pour l'instant aux terroristes islamistes en Irak mais que des hommes de troupes soient déployés sur le terrain. D'ailleurs, des avions militaires américains ont mené hier des frappes aériennes près de la capitale irakienne, visant des éléments de «Daech». Cette frappe aérienne a eu lieu au sud-ouest de la capitale irakienne, selon le Centcom, le commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient. Cette série de bombardements près de la capitale irakienne est la concrétisation sur le terrain de la nouvelle stratégie des Etats-Unis contre le groupe Etat islamique (EI), une stratégie énoncée la semaine dernière par Barack Obama. L'aviation américaine est passée à l'offensive, attaquant directement le groupe terroriste sur une position conquise depuis des semaines non loin de Baghdad. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Moscou s'est dit également prêt à dire «Oui» à une coalition mais avec des conditions. «La Russie soutiendra la coalition internationale contre Daesh, à condition que cette coalition soit supervisée par l'ONU et que l'Iran et la Syrie, aussi, y participent», a déclaré M. Serguei Lavrov. La Syrie a également critiqué la tenue de cette conférence sans qu'elle ne soit conviée à participer également à cette réunion. «La lutte anti-terroriste ne devrait pas être une séance de relations publiques. Tous les pays qui souffrent du terrorisme et qui luttent effectivement contre ce fléau devraient y participer», a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad. Ce dernier devait ajouter que l'absence de la Syrie, qui lutte contre le terrorisme depuis au moins trois ans (date du début du soulèvement populaire contre Bachar el-Assad), aux réunions de Djeddah et de Paris, jette beaucoup de doutes» sur leurs objectifs. Le vice-ministre syrien a également tiré à boulets rouges sur le Qatar et l'Arabie Saoudite déplorant leur participation à cette conférence alors qu'ils sont «exportateurs du terrorisme». En somme, 27 pays au total arabes et occidentaux se sont «engagés» à Paris «à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daech par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée», selon le texte final de la réunion.