D'habitude, le mois de septembre et parfois jusqu'à celui d'octobre, nous observons une rareté des pluies amenant les fidèles jusqu'à prier pour en avoir. Que dire après une sécheresse qui a duré plus de trois mois, depuis le début de l'été ? Seulement que la miséricorde d'Allah, Le Tout Puissant, nous a offert des pluies après quelques jours du début de l'automne. Vendredi, les fortes précipitations n'ont pas cessé sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Chlef, et ce, dès l'après-midi jusqu'en fin de journée. Le vent a également soufflé fort durant la même période. Malheureusement, les pluies qui ont fait le bonheur des fellahs, ont contribué au malheur de certains citoyens aussi bien dans la campagne qu'au centre-ville. En effet, elles n'ont pas manqué de dévoiler les grandes carences des travaux de réalisation, les défauts et les imperfections de nombreux projets. Les fortes pluies et les vents ont permis aux citoyens, de constater les anomalies dans le bitumage des rues, tant au niveau urbain, qu'en dehors des villes. Heureusement que les pluies torrentielles se sont précipitées après la prière du vendredi où seulement peu de voitures qui circulaient à ce temps-là, le cas échéant il serait produit des accidents de la route sans fin, dont la cause de beaucoup d'entre eux reste l'état lamentable des chaussées. À titre d'exemple, on prend le boulevard Ben Badis en plein centre-ville, dont les trottoirs réfectionnés et bitumés, il y a tout juste un mois. Aujourd'hui, celui-ci est complètement déraciné et inondé, à cause des travaux. Et voilà plus d'un milliard du budget de la municipalité locale qui part en fumée. Ce n'est pas tout mais encore moins, les routes de Haï El-Badr et de Haï En-Nasr dans la commune de Chlef ont été infestées de nids de poule. Le centre-ville n'échappe pas à la règle, d'où rares sont les rues qui sont en bon état. À Haï El-Badr, dans la banlieue sud-ouest de Chlef, il est vivement déconseillé de s'aventurer en voiture et même en marchant. Ceci à cause des tonnes de boue et des travaux infernaux, sans limites notamment à l'entrée de la cité et devant l'établissement public hospitalier où des travaux de bitumage perdurent. Le pire a été de constater, qu'un nouveau bitumage présente des défauts, notamment au niveau de la route à double sens à Chettia, celle-ci présente un danger permanent pour les automobilistes surtout qu'elle a été à nouveau recouverte de boue. Les piétons, quant à eux, se sont trouvés aussi pénalisés par ces routes. Cette situation est due principalement au dysfonctionnement du réseau d'assainissement et des dimensions des canalisations jugées inadaptées et n'ayant pas connu de réhabilitation depuis leur mise en place. Il convient de préciser que la pluie n'est tombée vraiment vigoureusement que pendant moins de dix minutes. La quantité tombée n'était pas d'ailleurs importante, mais à voir les torrents qui dévalaient les rues, les avaloirs refouler des eaux boueuses, des ruisseaux transformés en rivières tonitruantes, les flaques devenir subitement de grandes mares profondes presque impossibles à traverser, on arrive à se demander si les quantités d'eau tombées du ciel sont vraiment celles que nous avons vues! Il faut que signaler que seule une équipe de l'Office national d'assainissement (ONA) a été observée au centre-ville pour faire face au débordement des eaux, en pompant les eaux et déboucher les avaloirs. Pourquoi tout cela, alors que des sommes faramineuses sont dépensées ? Jusqu'à quand resterons-nous impassibles devant cette situation. Dans d'autres Etats, même ceux du tiers-monde, il faut que la pluie tombe vraiment pour qu'ils enregistrent quelques cas d'inondations vite pris en charge ? Pourtant tout serait facile à gérer si le laxisme et la fuite en avant n'étaient plus érigés en politique de gestion dans nos administrations, que cela soit de la part des élus ou des agents de l'administration.