Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a fait savoir que son département a procédé à l'augmentation du nombre de permanences, qui est passé de 15 000 à 34 000 commerces ouverts, et c'est ce qui a soulagé les citoyens. En termes de chiffres, le ministre annonce que seulement 0,7% de magasins sont restés fermés. A peu près, précise le ministre, 240 magasins n'ont pas observé leurs permanences et sont restés fermés, et ceux-là, ajoute Amara Benyounès, se verront appliquer la réglementation et toute la réglementation et s'ils n'ont pas d'excuses valables justifiant la fermeture de leurs magasins, elle leur sera appliquée. Les récidivistes auront une fermeture de trois mois, prévient le ministre. Il rappelle que les Algériens, au fil des années, ont pris l'habitude de s'approvisionner avant les jours de fêtes et font des stocks parce que les magasins restent fermés les jours de l'Aïd et après les jours de l'Aïd. D'après le ministre, si le gouvernement sur les années prochaines démontre que les magasins restent ouverts les jours de fêtes et les jours qui suivent, alors de nouvelles habitudes seront créées et le problème d'approvisionnement durant les fêtes sera définitivement réglé. Amara Benyounès plaide pour le renforcement de la grande distribution pour réguler le marché. Concernant les marchés de gros, les difficultés sont liées à un problème de foncier, il faut réhabiliter les anciens marchés de gros, dit-il. Il souligne la nécessité de protéger le consommateur à travers la garantie et pour cela, il faut aller vers un commerce dominé par le formel et non pas l'informel. La contrefaçon et la non-conformité aux normes sont dans l'importation. Les chiffres de l'informel sont difficiles à établir, ce que l'on sait, c'est que le l'informel est très important et il sera réduit avec le système de facturation. Il a annoncé la tenue des assises nationales consacrées à la dynamisation des exportations hors-hydrocarbures qui auront lieu les 12 et 13 janvier prochain, pour faire le point et sortir avec des solutions. Cette rencontre regroupera les chefs d'entreprise et les autres parties prenantes afin d'identifier l'ensemble des problèmes qui contrecarrent l'acte d'exportation et de dégager, en conséquence, les procédures et les techniques permettant de faciliter les ventes à l'extérieur, a-t-il expliqué. «Nous avons des entreprises algériennes qui exportent, actuellement, avec leurs propres moyens alors que la quasi-totalité des entreprises mondiales exportatrices bénéficient des aides de leur gouvernement. D'où la nécessité de la mise en place d'un dispositif de soutien à nos entreprises exportatrices», a-t-il relevé. Il a souligné que l'Etat est tenu de respecter ses engagements déjà pris en matière de promotion des exportations hors-hydrocarbures, et a insisté sur la nécessité de la mise en place d'un dispositif qui facilitera à l'entreprise algérienne d'accéder aux marchés extérieurs. Toutefois, il rappelle qu'il faut d'abord des produits à exporter. Le ministre a également évoqué le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour faire observer que le processus des négociations suivait son cours le plus normalement possible tout en affirmant que l'Algérie défendra au mieux ses intérêts économiques. L'Algérie doit adhérer à l'OMC mais tout en respectant son rythme et en protégeant ses intérêts économiques, a insisté le ministre en tenant à préciser que pour accéder à cette organisation mondiale, chaque pays a ses spécificités et qu'il y adhère en sauvegardant un certain nombre de ses intérêts. L'industrie que nous sommes en train de remettre sur place et il est absolument hors de question de brader les 10 milliards de dollars que nous investissons dans ce secteur, comme il est hors de question de brader un certain nombres d'efforts que nous sommes en train de faire en agriculture ou dans les services, a affirmé le ministre.