M. Amara Benyounès, ministre du Commerce, a fait savoir, hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, dans l'émission matinale " L'invité de la rédaction ", que la majorité des commerçants ont totalement respecté les permanences durant les deux jours de Aïd el Adha, tout en annonçant un pourcentage important de 99.3% des magasins n'ont pas baissé les rideaux durant cette fête religieuse. Le ministre a indiqué également que les dispositions qui ont été prises par son département ont été "majoritairement respectées". A cet effet, M. Benyounès a tout de même signalé que seulement 240 magasins n'ont pas respecté leur permanence et dans ce même contexte, le ministre s'est engagé à appliquer la loi dans toute sa rigueur contre ces contrevenants : "Nous allons appliquer la réglementation s'ils n'ont pas d'excuses valables justifiant la fermeture de leurs magasins... Et je m'engage à fermer les magasins récidivistes", a-t-il souligné. Par ailleurs, l'invité de la rédaction a précisé que son département a augmenté le nombre de permanences, soit 34 000 commerces ouverts au lieu de 15 000 par rapport à l'année précédente. M. Benyounès est revenu sur la volonté de lutter contre le commerce informel et sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC.
Des assises sur les exportations hors-hydrocarbures en janvier prochain En effet, le ministre a fait savoir que des assises nationales consacrées à la dynamisation des exportations hors-hydrocarbures auront lieu les 12 et 13 janvier prochain. Cette rencontre regroupera les chefs d'entreprises et les autres parties prenantes afin d'identifier l'ensemble des problèmes qui contrecarrent l'acte d'exportation et de dégager, en conséquence, les procédures et les techniques permettant de faciliter les ventes à l'extérieur, a expliqué M. Benyounès. Rappelant que l'Etat est tenu de respecter ses engagements déjà pris en matière de promotion des exportations hors-hydrocarbures, le ministre a insisté sur la nécessité de la mise en place d'un dispositif qui facilitera à l'entreprise algérienne l'accès aux marchés extérieurs. "Nous avons des entreprises algériennes qui exportent, actuellement, avec leurs propres moyens alors que la quasi-totalité des entreprises mondiales exportatrices bénéficient des aides de leur gouvernement. D'où la nécessité de la mise en place d'un dispositif de soutien à nos entreprises exportatrices" a-t-il relevé. Abordant la question de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Benyounès a souligné que le processus des négociations suivait son cours "le plus normalement possible" tout en affirmant que l'Algérie "défendra au mieux" ses intérêts économiques.
Le dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC est sur la bonne voie En effet, l'Algérie doit adhérer à l'OMC "mais tout en respectant son rythme et en protégeant ses intérêts économiques", a encore soutenu le ministre en tenant à préciser que pour accéder à cette organisation mondiale, chaque pays a ses spécificités et qu'il y adhère en sauvegardant un certain nombre de ses intérêts. "Nous avons une industrie que nous sommes en train de remettre sur place et il est absolument hors de question de brader les 10 milliards de dollars que nous investissons dans ce secteur, comme il est hors de question de brader un certain nombres d'efforts que nous sommes en train de faire en agriculture ou dans les services", a-t-il affirmé. En fait, le dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC "est bien encadré par le gouvernement et nous sommes sur la bonne voie", selon M. Benyounès qui a rappelé que le président du groupe de travail chargé du dossier algérien auprès de cette organisation, M. Alberto D'Alotto (Argentine), effectuera une visite en Algérie le 18 octobre en cours.