Il vomit les joueurs africains. Et tant qu'il sera entraîneur, il n'en voudra pas. Il rassure ses semblables. Des termes racistes qui nourrissent et qui emprisonnent à la fois son auteur. «Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux», a précisé Willy Sagnol, entraîneur des Girondins de Bordeaux avec une haine invétérée, lors d'une interview accordée au quotidien «Sud Ouest», publiée le 3 novembre 2014. C'est un entraîneur qui a saisi cette occasion pour déterger son indignation accompagnée d'une aversion profonde contre les Africains. Willy Sagnol n'est pas enthousiaste à l'idée de voir une partie de son effectif «qui, une fois tous les deux ans, se barre pendant deux mois» pour disputer la Coupe d'Afrique des nations. Selon les calculs, «20 minutes», neuf joueurs des Girondins sont actuellement susceptibles de disputer la prochaine édition de la compétition, en janvier et février 2015. Après de telles révélations racistes, c'est l'Afrique, toute entière qui bouche son nez et qui l'Em... avant de le vomir sur son triste terrain où il a grandi. S'attaquer aux joueurs africains, c'est vouloir provoquer et enflammer les relations sportives et souvent amicales, qui lient les Européens et les Africains. Ne dit-on pas que «la haute mer fait peur aux mouettes comme les rats préfèrent les égouts des villes populeuses.» Il est vrai aussi, que ces déclarations haineuses ont quelque chose de commun, en l'occurrence avec «ce cri aigre des oiseaux de mer, qui survolent l'écume blanche des vagues noires de la mer. Ce cri de cet entraîneur raciste est plein de détresse et l'Afrique ne peut rien pour lui, tout comme pour ses semblables lesquels à force de chercher des détritus pour manger et des épaves où se poser demeurent toujours sur le rivage.» Cet entraîneur qui n'a pas l'ombre d'un éducateur, encore moins d'une personnalité, trouve sa réponse dans la déclaration de son maître, en l'occurrence, l'entraîneur de Chelsea José Mourinho qui disait récemment : «Si tu es bon, tu es bon. Si tu es bon, tu obtiens le job. Si tu es bon, tu prouves que tu mérites ce boulot. Le football n'est pas assez stupide pour fermer la porte aux meilleurs. Si tu es au top, tu es au top. Et si tu es raciste, ta place n'est pas dans le monde sportif parce qu'il n'y a pas de racisme dans le football.» Il faut espérer que de grandes voix, politique, intellectuelle ou artistique se fassent entendre pour lui montrer que l'Afrique forme des hommes, qui donnent souvent des victoires aux autres. Ce gamin de 37 ans, qui vit sa première saison sur le banc d'un club, a poussé la balle en dehors du terrain pour faire une analyse du «joueur typique africain». Il dira à son sujet, que c'est «un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu'on peut qualifier de puissant sur un terrain. Mais le football ce n'est pas que ça». C'est aussi de la technique, de l'intelligence et de la discipline. Il faut de tout. «Des nordiques aussi, c'est bien les nordiques, ils ont une bonne mentalité.» Ce gamin de 37 ans, élevé dans une cuve puante, confiera lors de cet entretien : «Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains, qui rejoindront les rangs de Bordeaux.» Des déclarations qui rappellent un épisode qui avait secoué le football français en 2011 : «L'affaire des quotas». «Le site Médiapart avait publié l'enregistrement audio d'une réunion de la Fédération française de football (FFF), en 2010, où des dirigeants évoquaient l'idée de définir un seuil de joueurs noirs et arabes dans les centres de formation. On entendait notamment, le sélectionneur de l'époque, Laurent Blanc, s'interroger : «Qu'est-ce qu'il y a de grands, costauds et puissants ? Des Blacks. C'est comme ça. «L'actuel entraîneur du PSG avait fini par présenter ses excuses, et le directeur technique national, à l'origine de la réunion, avait été suspendu», rappelle un journaliste au fait du dossier. Voilà un entraîneur-gamin qui fait désormais partie de ce qu'il a perdu.