L'ancien président de l'OM, Pape Diouf, et le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, ont signé avec 43 autres personnes une tribune dans le Huffington Post pour dénoncer les «fausses excuses» de Willy Sagnol après ses propos sur le «joueur typique africain». «Non, l'affaire Sagnol n'est pas close.» Voici le titre d'une tribune publiée, hier, dans le Huffington Post et signée par 45 personnes. C'est clair, tous n'ont pas pardonné les propos de Willy Sagnol sur le «joueur typique africain», même si Antoine Kombouaré assurait de son côté cette semaine que c'était «de l'histoire ancienne». Parmi les signataires, on retrouve notamment le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, l'ancien président de l'OM, Pape Diouf, ou encore les comédiens Yvan Attal et Josiane Balasko. Des personnes pas convaincues par les excuses et les explications de l'entraîneur des Girondins de Bordeaux lors d'une récente conférence de presse. «Eh bien non, cette séquence n'est pas close, n'en déplaise à ceux qui se sont autoproclamés «fermeurs» de débats. Les «excuses» de Willy Sagnol, outre leur caractère tardif et quelque peu contraint, ne viennent clore aucune séquence et ceci pour trois raisons», peut-on lire. Quelles sont ces trois raisons ? Tout d'abord, les excuses de Sagnol sont jugées «ambiguës» car il «explique dans la foulée ne pas comprendre les condamnations dont il a été l'objet.» Ensuite, l'absence de sanction de la part des instances disciplinaires du football interroge. SOS Racisme a donc décidé de porter plainte et c'est «devant les tribunaux que les propos, mélange de diffamation raciale et d'incitation à la discrimination raciale, seront étudiés». Enfin, il est demandé à la FFF et la LFP de «s'engager sur des programmes d'éducation et de prévention sur la question du racisme qui soient concrets, visibles et volontaristes.» Mais le technicien bordelais n'est pas le seul visé par cette tribune, qui dénonce également le soutien affiché publiquement pas certains dans les médias.