Intervenant à la 9e conférence régionale africaine sur les femmes dont les travaux se déroulent à Addis-Abeba (Ethiopie), la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Madame Mounia Meslem Si Amer, a mis en exergue les efforts menés par l'Algérie en matière des droits de la femme, prônant notamment son «autonomisation et l'amélioration de son cadre de vie». Au cours de son intervention, Mme Meslem a mis en avant les «progrès enregistrés par l'Algérie dans les domaines liés notamment à la concrétisation du principe constitutionnel d'égalité entre les hommes et les femmes, du renforcement de la scolarisation des filles, la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la promotion de la participation de la vie politique et économique». D'autres progrès ont été, également, soulignés par la ministre en ce qui concerne les différentes stratégies et mesures prises en faveur des femmes, en matière d'éducation, de formation, de santé, de protection de toutes les formes de violences et, enfin, du soutien au mouvement associatif et à la société civile. La Ministre de la Solidarité nationale a présenté, à cette occasion, une communication retraçant les efforts de l'Algérie relatifs à la mise en œuvre de la plate-forme de Pékin, adoptée en 1995, qui avait défini douze domaines critiques nécessitant des actions en vue d'assurer l'égalité, la paix et le développement. En ouverture de cette conférence, le secrétaire général adjoint de l'ONU et secrétaire exécutif de la commission économique pour l'Afrique, Carlos Lopes, a donné une allocution à travers laquelle il a brossé un tableau sur l'engagement de l'organisation en matière d'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes en Afrique. «Cette réunion nous offre une tribune pour convenir d'une position africaine pour l'examen mondial du Programme d'action de Pékin», a-t-il indiqué. A ce même sujet, il ajoute : «Les efforts de l'Afrique pour traduire certaines des promesses de Beijing en actions sont encourageants. Aujourd'hui, les femmes africaines sont plus instruites que jamais et plus de petites filles sont scolarisées. La mise en œuvre audacieuse de politiques a grandement contribué à augmenter le taux global de scolarisation et à gommer les disparités entre les sexes dans certains pays. La première année de suppression des frais de scolarité pour l'enseignement primaire au Malawi a permis d'augmenter le taux de scolarisation de 68% et d'asseoir plus de filles que de garçons sur les bancs de l'école. Dans l'enseignement secondaire, la plupart des pays d'Afrique australe sont parvenus à la parité des sexes. Cependant, c'est en Afrique de l'Ouest que l'on observe actuellement les plus grands progrès.» Le secrétaire adjoint de l'ONU a achevé sa longue intervention par dire que l'époque des simples allusions symboliques à l'autonomisation des femmes et à l'égalité des sexes est révolue. «Personne n'aurait d'ailleurs jamais dû pouvoir s'y limiter impunément, malheureusement, nous l'avons toléré pendant trop longtemps. Nous avons maintenant la possibilité de changer vraiment les choses. Faisant fond sur les progrès déjà accomplis, rechargeons nos batteries pour mieux poursuivre la lutte», a-t-il conclu.