Selon «L'Equipe», le prince saoudien Al-Walid Bin Talal Bin Abdelaziz Al-Saoud, 35e fortune mondiale, selon le classement établi par Forbes, envisagerait de racheter l'OM. Et de concurrencer le PSG. Cette saison, sur le plan sportif, l'OM fait mieux que tenir tête au PSG. Leader de la Ligue 1, le club phocéen pourrait prochainement venir concurrencer Paris sur un terrain plus inattendu : celui des finances. «L'Equipe» annonce en effet dans son édition de lundi le possible rachat du club marseillais par le prince saoudien Al-Walid Bin Talal Bin Abdelaziz Al-Saoud, 35e fortune mondiale. Un «habitué de l'univers du foot français» serait en train de monter un dossier de reprise autour du richissime homme d'affaires, qui possède notamment l'hôtel George V à Paris et des parts dans de nombreuses entreprises américaines (Apple, Euro Disney). Son entourage aurait d'ailleurs été vu du côté de la Canebière et des réunions auraient déjà eu lieu. Avec 21 milliards d'euros sur son compte en banque, selon le magazine Forbes, Al-Walid n'aurait aucun mal à débourser les 100 à 150 millions d'euros estimés pour la vente de l'OM. Soit potentiellement le double de la somme versée par QSI pour racheter le PSG en 2011 (70 millions d'euros). Encore faut-il que le club soit prêt à vendre. Depuis le décès de Robert Louis-Dreyfus, en juillet 2009, le sujet revient fréquemment sur le tapis. Sans que cela débouche sur du concret. Mais les positions seraient en train de s'assouplir en interne. Vincent Labrune, longtemps hostile à l'idée de céder l'OM, a été sondé. Et il ne serait plus aussi fermé, avance «L'Equipe». Margarita Louis-Dreyfus veut-elle vendre ? Mais il faudra surtout convaincre Margarita Louis-Dreyfus. «Une vente n'est pas à l'ordre du jour», assurait-elle peu après la mort de son époux. En mars dernier, l'actuelle propriétaire avait légèrement changé de ton. «Aujourd'hui, il n'existe aucun candidat crédible capable de s'engager à la hauteur de nos concurrents, disait-elle. Et je ne céderai pas le club à quelqu'un qui fait des promesses qu'il ne puisse pas tenir». Cette fois, Al-Walid présenterait un profil plus sérieux que le fameux Jack Kachkar en 2007. Cela suffira-t-il à faire changer d'avis celle qui a encore injecté 20 millions d'euros dans les caisses du club l'été dernier ? D'autres éléments pourraient encore compliquer une éventuelle reprise. A commencer par le fair-play financier, la co-gestion de la billetterie avec les supporters ou les enquêtes actuelles sur les liens présumés entre l'OM et les milieux mafieux, qui pourraient refroidir le prince saoudien. Malgré son attachement au Sud de la France, les obstacles ne manquent pas pour Al-Walid et le feuilleton ne fait certainement que commencer. Mais la machine à fantasmes est déjà lancée dans la cité phocéenne...