Une rencontre sera animée, aujourd'hui à Alger, sur le débat de l'abrogation ou non de la peine de mort. Ce thème a été traité, hier, à l'émission «l'Invité de la rédaction de la Chaîne lll», qui a reçu Farouk Ksentini, le président de la Commission consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme. La Commission des droits de l'Homme des Nations unies a choisi l'Algérie pour que ce débat soit relancé, a indiqué Ksentini. «Il s'agit d'ouvrir des discussions sur ce sujet avec toutes les sensibilités du pays, pour savoir s'il faut ou non abolir la peine de mort» afin de prendre la meilleure décision, a-t-il ajouté. Interrogé sur les avis contradictoires concernant cette question, l'invité signale qu'il s'agit là d'un débat classique, où, selon lui, des défenseurs de l'application de la peine de mort peuvent devenir ceux qui demandent son abolition et vice-versa. Ksentini affirme, ensuite, que l'opinion publique «dans sa grande majorité est contre la peine de mort sans, cependant, faire état des positions qui tendraient à confirmer cette tendance». Il considère, ensuite, que «si nous pouvons abolir, d'un trait la peine de mort, il faudrait, cependant, la laisser subsister pour les cas d'homicide volontaire», afin de satisfaire «aux vœux des croyants, vis-à-vis d'une disposition coranique, à laquelle il est hors de question de déroger». Citant le droit pénal algérien, le président de la Commission consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme rappelle que celui-ci fait état de 17 crimes qui sont passibles de la peine de mort. «Si nous en éliminons 16, il n'en restera, poursuit-il, qu'un seul : celui de l'homicide volontaire, et cela constituera un progrès».