La jeune génération de cinéastes algériens, tous genres de cinéma confondus, sera présente en force à la compétition officielle des 25es Journées cinématographiques de Carthage (JCC), ouvertes samedi en début de soirée à Tunis. Avec six œuvres en compétition dans les catégories documentaire, court et long métrages de fiction, les cinéastes algériens retenus pour la course au tanit d'or présentent pour la plupart leur première ou leur seconde production. Cette année, l'Algérie est le seul pays à présenter deux films en compétition, à savoir «El Wahrani» (L'Oranais), de Lyes Salem, et «Loubia Hamra» de Narimane Mari, qui seront en lice avec 13 autres longs métrages dont «Bidoun 2» du Tunisien Jilani Saadi, «C'est eux les chiens» du Marocain Hicham Lasri ou encore «Omar» du Palestinien Hani Abu Assad. Dans la catégorie court métrage, Anis Djaad et Karim Moussaoui, deux jeunes réalisateurs algériens qui se distinguent par leurs productions présenteront respectivement «Passage à niveau» et «Les jours d'avant» aux côtés d'une vingtaine d'autres films. «El oued, el oued» de Abdennour Zahzah et «Chantier A» co-réalisé par Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim Loualiche se disputeront le Grand prix du documentaire avec des œuvres comme «Nelson Mandela et moi», du Sud-Africain Khalo Matabane, «Infiltrators» du Palestinien Khaled Jarrar ou encore «Un retour» du Tunisien Abdallah Yahia. Ces jeunes réalisateurs participant aux 25eS JCC, un évènement dédié au cinéma arabe et africain, ont pour la plupart déjà obtenu plusieurs distinctions nationales et internationales. Hors compétition, «Baraket» de Djamila Sahraoui et «Enemy way» de Rachid Bouchareb seront projetés dans la section «Cinémas du monde» alors que «Esstouh» (Les terrasses) de Merzak Allouache et «Danbé la tête haute» de Boualem Guerdjou seront projetés en séance spéciale. Initiée pour rendre compte du dynamisme cinématographique dans la région, la section «Tarchikat», dédiée aux «essais qui échappent à la catégorisation» connaîtra la projection, entre autres, de «Chroniques équivoques» de Lamine Ammar Khodja, «C'est dans la boite» de Djamil Beloucif et de «Tarzan, Don Quichotte et nous» de Hassen Ferhani. Le réalisateur Nadir Mokneche fera partie du jury des compétitions du court et du long métrage, présidé par l'acteur américain Dany Glover, alors que le cinéaste Abdelkrim Bahloul sera membre du jury de la compétition nationale dédiée aux productions tunisiennes. Programme diversifié en parallèle En plus de la soixantaine de films de la compétition internationale, des œuvres tunisiennes et des sections parallèles, les organisateurs des JCC prévoient des cycles-hommage à des cinéastes comme le documentariste sénégalais Samba Felix N'diaye ou le conteur, écrivain et réalisateur Nacer Khemir et une section «Festival des enfants». Des rencontres sur le rôle des cinémathèques ou la place des cinémas arabes et africains dans les salles européennes sont également au programme des JCC, en plus de la tenue d'un Forum méditerranéen de l'audiovisuel. Un atelier visant à soutenir des projets africains et arabes en phase de post-production se tiendra également en marge des JCC. Intitulé «Takmil» (finition), cet atelier offre des bourses aux jeunes cinéastes pour finaliser leurs productions après approbation du jury. Les 25es JCC se tiendront dans neuf salles de cinéma de Tunis. Pour la première fois, cette année, d'autres six autres villes tunisiennes accueilleront ces Journées qui se poursuivront jusqu'au 6 décembre. Organisées depuis leur création en 1966 tous les deux ans, en alternance avec le Fespaco, autre grand rendez-vous cinématographique en Afrique, les JCC se tiendront désormais annuellement.