Dans les colonnes de Surface, le défenseur de l'équipe de France Raphaël Varane s'est confié sur sa situation au Real Madrid et sur la pression qu'il a sur les épaules. Don Limpio. Le surnom de Monsieur Propre, rapidement attribué par la presse espagnole après son arrivée au Real Madrid en provenance du RC Lens à l'été 2011, est autant un compliment qu'un poids à porter pour Raphaël Varane (21 ans). «J'essaie de ne pas me prendre pour un autre et de rester humble. Mais je fais aussi des bêtises ! Je fais des erreurs, c'est humain ! Du coup, quand on me fait passer pour celui qui ne fait jamais de boulettes... Le jour où je vais faire une erreur, ça va être un cataclysme !», a-t-il expliqué longuement dans les colonnes de Surface. Talent précoce, déjà capitaine de l'équipe de France à deux reprises, le défenseur central souhaite décoller l'étiquette de gendre idéal et de jeune premier qui lui colle à la peau. «Quand je fais quelque chose de bien, on souligne le fait que je suis jeune, et quand je fais une erreur, on dit aussi que c'est à cause de ça ! (sourire). Je suis un footballeur avant tout. On ne me juge pas en fonction de mon âge lorsque je suis sur le terrain. Mais être jeune permet d'avoir une marge de progression devant soi. Mais il faut comprendre que lorsqu'on fait quelque chose de moins bien, ce n'est pas toujours par manque d'expérience !», a-t-il confié. Cadre des Bleus de Didier Deschamps, l'ancien Lensois ne jouit pas du même statut en club, où Sergio Ramos et Pepe lui sont souvent préférés (il ne compte que 7 apparitions en 14 journées de Liga, dont seulement trois titularisations). Il accepte la concurrence mais... «Pourquoi ? Ça je ne sais pas, c'est un choix de l'entraîneur. Le coach décide qui joue, et lui seul a ses critères pour aligner tel ou tel autre joueur. Bien sûr que j'ai envie de jouer tous les matchs, c'est normal d'avoir cette ambition lorsqu'on est compétiteur. Mais c'est le football, et je travaille au quotidien pour gagner du temps de jeu», a-t-il lâché avant de poursuivre. «Ça ne me convient pas maintenant, et ça ne me conviendra pas plus tard. L'objectif est d'être sur le terrain, bien sûr», a-t-il lâché. Pour autant, il n'affiche aucune animosité à l'heure d'analyser sa situation chez les Merengues. Il entend simplement faire changer les choses. «Il est normal de ne pas être content lorsqu'on joue moins, ça fait progresser le groupe. En revanche, si tout le monde est concerné et a cette envie, ça va faire avancer les choses. C'est à moi d'être performant quand j'en ai l'opportunité. C'est comme ça que l'on réussit à gagner sa place», a-t-il indiqué. Pour autant, l'international tricolore (14 sélections, 3 buts), sous contrat jusqu'en juin 2020, ne réclame rien et n'affiche aucune velléité de départ. Il ne ferme d'ailleurs pas la porte à une fin de carrière au sein de la Casa Blanca. «Rester au Real toute ma carrière ? Oui, pourquoi pas ! Mais dans le foot, il est difficile de prévoir...», a-t-il laissé entendre avant d'afficher ses énormes ambitions. «D'abord, j'aimerais bien gagner en continuité, c'est mon premier objectif. Après, en termes de trophées, j'aimerais en gagner le maximum ! (sourire). Je ne fixe pas de limites. Mais je ne me dis pas que je veux en gagner un nombre précis », a-t-il conclu.