Une vraie guerre a été lancée dans plusieurs pays occidentaux et du Moyen-Orient pour éradiquer toute forme de terrorisme dans le monde. En Arabie Saoudite de nombreuses personnes ont été appréhendées en cette fin d'année 2014 par les autorités saoudiennes soit 135 personnes, dont 26 étrangers qui ont été arrêtés, suspectés d'être mêlés à des affaires de terrorisme, indiquent les autorités saoudiennes qui participent à la campagne militaire contre le groupe Etat islamique (EI). Toutes les personnes arrêtées sont des Saoudiens à l'exception de 26 étrangers, dont 16 Syriens et 3 Yéménites, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par l'agence officielle SPA. Le ministère de l'Intérieur avait récemment attribué une attaque meurtrière contre des chiites dans l'est du royaume à d'anciens prisonniers liés à l'EI qui sévit en Syrie et en Irak, aux portes du royaume. L'attaque avait fait sept morts le 3 novembre à Al-Dalwa et 40 de ces suspects ont rallié des groupes extrémistes et suivi une formation au maniement des armes avant de rentrer dans le royaume pour déstabiliser le pays, a indiqué le porte-parole. «54 autres étaient impliqués notamment dans le financement, le recrutement, la propagande et la fabrication d'explosif au profit de groupes extrémistes», a-t-on ajouté. En outre, 21 personnes sont détenues pour trafic d'armes et trois autres ont été arrêtées à Qatif, ville chiite dans l'est du royaume, où ils ont cherché à recruter des candidats à des actions terroristes, a expliqué le porte-parole. Après la vague d'attentats menée par Al-Qaïda dans le royaume entre 2003 et 2006, le royaume s'est doté en 2011 de tribunaux spéciaux pour les affaires de terrorisme, qui ont depuis jugé des dizaines de Saoudiens et d'étrangers, révèle-t-on. Le terrorisme et la menace du pétrole lors d'un sommet à Doha Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït se sont réunis à Doha pour débattre de la persistance de la menace islamiste et de l'impact de l'effondrement des cours du brut. Les pays en question ont abordé aussi le sujet sur les relations avec l'Egypte dont les turbulences depuis le début du Printemps arabe sont à l'origine d'un conflit sans précédent au sein du CCG depuis sa création en 1981. Grâce à une médiation du Koweït, un accord a été présenté par le roi Abdallah d'Arabie Saoudite pour la fin des divergences des arabes y compris entre le Qatar et l'Egypte. Le Caire a salué l'appel du souverain saoudien à rejoindre les monarchies du Golfe, voyant dans cette réconciliation un pas énorme vers la solidarité arabe. L'expert Abdelwahab Badrkhan, basé à Londres, estime que la fin de la dispute a surtout évité au CCG la désintégration et favorisé la tenue, comme prévu, du sommet annuel à Doha. Pour lui, la réconciliation a été motivée essentiellement par la persistance de la menace que représente pour la région le groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui sème le chaos en Syrie et en Irak. A Doha, les dirigeants des monarchies ont également évoqué l'impact de l'effondrement des cours du brut qui ont perdu 40% de leur valeur depuis juin. Leur dégringolade se poursuit depuis la récente décision de l'Opep de maintenir son niveau de production, malgré la surabondance de l'offre. La crise entre le Qatar et l'Egypte a été ces derniers mois au cœur des divisions sans précédent au sein du CCG créé en 1981, Doha ayant soutenu les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi destitué en juillet 2013 par M. Sissi, alors chef de l'armée. Après ce coup, les autorités égyptiennes ont lancé une répression contre les partisans de M. Morsi et la confrérie des Frères musulmans décrétée organisation terroriste, a-t-on informé. L'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, a expliqué que la priorité était d'affronter et d'éradiquer les racines du terrorisme. Sur ce dernier point, l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a appelé à un renforcement de la coopération régionale face à la chute des prix du brut. Le prix du brut a perdu 40% depuis juin. Cela veut dire que les pays du CCG, dont le pétrole contribue à hauteur de 90% aux recettes publiques, pourraient perdre environ 300 milliards de dollars, par rapport aux 730 milliards de revenus engrangés l'année dernière. A noter que les quatre pays du CCG -Qatar, Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats- participent à la coalition internationale conduite par Washington, en menant des frappes contre l'EI en Syrie, indique-t-on.