L'une des plus belles occasions pour les musulmans de faire la fête en famille est celle «d'El-Mawlid Ennabaoui El-Charif» qui marque le jour de la naissance de notre prophète Mohamed (QSSL) le 12 rabii El-awal du calendrier hégirien. El Mawlid En Nabaoui El Charif avant qu'il soit un simple moment de commémoration des événements sans se plonger dans ses profondeurs ; il est une occasion de remémoration des sens et des portées où il convient de se recueillir, et de transmettre aux plus jeunes l'histoire du Prophète de l'Islam, venant sauver l'humanité de l'ignorance obscure, et cela se fait par la lecture du Coran dans les mosquées, les prières ou encore les chants religieux. Depuis qu'on était enfant on célébrait cette fête qui assure un moment de méditation et un rappel du message d'amour, de paix et de miséricorde. Or cette célébration diffère d'une région à une autre en fonction des traditions ancestrales propres à chaque communauté. Laghouat, étant au centre de la festivité, perpétue en constance l'enthousiasme d'El Mawlid Ennabaoui El Charif en le peignant des couleurs de ses traditions et de ses coutumes. L'aspect rituel, dans cette grande agglomération est toujours préservé. Les Laghouatis tiennent fortement à leur héritage millénaire. Par ailleurs, honorer cette tradition séculaire est perçu chez eux comme une obligation morale. C'est bien plus qu'un rituel dont ils doivent s'acquitter. Les préparatifs commencent bien avant l'avènement de ce jour. C'est pour cette raison que la ville baigne longuement dans une atmosphère de joie et de ferveur majestueuses. Dès que ce grand et heureux événement arrive, la gent féminine rejoint sa cuisine afin de préparer le fameux plat traditionnel reconnu chez tous les Algériens, «le couscous», dans une ambiance chaleureuse qui règne dans toutes les demeures. Tous les membres de la famille se réunissent et partagent ce précieux moment en entendant les prêches conçus spécialement pour cette nuit et qui relatent la vie du prophète Mohamed (QSSL) pour en tirer la morale et accroître notre amour pour lui. Les hommes vont à la mosquée, ou les débuts de soirée sont consacrés aux récompenses des enfants qui apprennent le Coran ainsi que leurs enseignants, «El Chouyoukh». Un peu plus tard ils commencent à réciter «El Madih religieux» jusqu'aux veillées assez tardives, puis les adeptes de bonne foi lisent le Coran et ce jusqu'au petit matin, soit jusqu'à la prière du Fedjr. Lorsqu'ils rentrent chez eux, ils se font accueillir par un certain nombre de bougies allumées dans toutes les pièces et par l'odeur du henné qui embaume les mains des enfants qui avaient passé la journée en lançant des pétards. C'est ainsi que cette cérémonie prend fin dans une ambiance d'allégresse des grands jours.