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Face aux nouvelles mutations mondiales, l'Algérie doit avoir une vision stratégique
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 01 - 2015

Les dernières mesures au niveau du Conseil des ministres restreint sont certes louables mais insuffisantes, décisions à court terme, devant les insérer au sein d'une vision stratégique de moyen et long terme, le monde ne nous attend pas, toute Nation qui n'avance pas recule forcément. Evitons une vision tant de «sinistrose» car tout ce qui a été réalisé depuis l'indépendance politique n'est pas totalement négatif, mais également d'autosatisfaction source de névrose collective, devant être tout simplement réaliste, et privilégier les intérêts supérieurs du pays. L'Algérie peut relever les défis de cette crise multidimensionnelle, devant à la fois rétablir la morale de ceux qui dirigent la cité, devant donner l'exemple et optimaliser durant ces quatre-cinq années, la crise risquant d'être de longue durée, l'utilisation des réserves de change, qui risquent de fondre, si elles sont gaspillées, comme du beurre au soleil.
3.- Il ne peut y avoir de citoyens sans projet de société Il n'y a pas de citoyens sans projet social et il n'y a pas de projet économique durable qui ne soit pas lié à un projet social. Il s'agit de restaurer à l'Etat, sa vocation naturelle, le soumettre au principe d'efficacité conçu, selon une démarche démocratique, la puissance publique dépendant trop des corporations rentières, ce qui conduit à un éparpillement et un accroissement des dépenses de l'Etat qui ne sont pas proportionnelles à leur efficacité. Avec les 630 milliards de dollars de la dépense publique entre 2000-2013 (budget de fonctionnement et d'équipement, part devises et dinars) le taux de croissance moyen annuel aurait dû dépasser les 9-10%. D'où l'urgence du renouveau du service public et l'optimisation à-coups de l'effet de la dépense publique en introduisant plus de rigueur budgétaire et renforcer les organismes de contrôle : Parlement, IGF, Cour des comptes et revoir le mode de désignation des commissaires aux comptes au niveau des grands organismes et entreprises publiques en favorisant la concurrence. L'handicap majeur de toute société est l'intervention autoritaire, vision du passé, des pouvoirs publics, ce qui ne saurait signifier la fin du rôle de l'Etat stratégique en économie de marché en tant que régulateur et protecteur des plus démunis. Cette intervention, en cas de malaise social, cristallise le mécontentement populaire sur le pouvoir d'Etat et aboutit à un affrontement direct entre la puissance publique et l'opinion sans qu'intervient la moindre médiation. Or, malheureusement en Algérie, l'intermédiation politique, sociale et économique est inefficiente, pour ne pas dire absente, chacun monnayant sa part de rente, contre un soutien artificiel, du fait que la majorité des organisations officielles vivent grâce aux transferts de la rente des hydrocarbures. Ainsi, en cas de malaise social, les services de sécurité sont confrontés directement à la population accentuant le divorce entre l'Etat et les citoyens. Sans cette intermédiation crédible , il est difficile de redonner confiance à la population algérienne qui suppose un Etat de Droit, base du retour à la confiance passant par des actions concrètes de luttes contre la corruption, le favoritisme, le régionalisme, les relations de clientèles occultes qui ont remplacé les relations contractuelles transparentes. Or, souvent c'est l'application de la règle de Piter qui fait que l'on gravite dans la hiérarchie en fonction de sa servitude et de son degré d'incompétence. Il s'agit aussi de mettre en place des mécanismes nouveaux dans le domaine politique, économique et social afin de lier l'efficacité économique, loin de tout monopole public ou privé, et l'équité pour garantir la cohésion sociale, loin de tout populisme. Les réformes politiques et économiques structurelles et non conjoncturelles sont urgentes pour l'Algérie afin de s'adapter aux nouvelles mutations mondiales nécessitant des stratégies d'adaptation. Car, le cadre macro-économique relativement stabilisé est éphémère sans de profondes réformes structurelles qui sont timides, en témoigne la faiblesse des exportations hors hydrocarbures (moins de 2-3% des exportations totales). Les réformes de structures dont la privatisation qui ne sont certes pas une panacée mais devant encourager l'acte d'investissement créateur de valeur ajoutée impliquent la refonte du système financier - douanier, fiscal - administration et une nouvelle régulation sociale au profit des plus démunis impliquant un large débat national sur les subventions généralisées sans ciblage, source de fuite des produits hors des frontières et d »injustice sociale. Comme il y a lieu de ne pas confondre restructuration industrielle qui n'est qu'un élément - de la restructuration globale de l'économie objectif stratégique des réformes. Or le bilan de ces dernières années est mitigé : il faut tirer les leçons. Le consensus tant au niveau national est l'urgence d'objectifs politiques plus précis et une nouvelle organisation institutionnelle afin de donner plus de cohérence à la politique socio-économique. L'expérience de bon nombre de pays en transition vers l'économie de marché peut fournir des enseignements utiles pour atténuer le pouvoir bureaucratique rentier dominant en Algérie. Car il est utile de signaler que les raisons du faible flux d'investissement étranger et du privé national hors hydrocarbures pourtant indispensable pour renouer avec la croissance et donc d'atténuer les tensions sociales me semble être essentiellement imputable non pas à l'aspect sécuritaire qui s'est nettement amélioré, mais au système bureaucratique sclérosant tant central que local, étouffant les énergies créatrices, ce qui explique les mauvais classements internationaux(2006/20014) en terme d'attractivité pour l'Algérie malgré ses importantes potentialités et que l'investisseur mu par la logique du profit n'investit pas durablement en Algérie mais dans des activités de court terme sachant qu'il sera payé grâce aux réserves de change. Le pouvoir bureaucratique sclérosant a ainsi trois conséquences nuisibles au développement en Algérie : Première conséquence, une centralisation pour régenter la vie politique, sociale et économique du pays. Deuxième, conséquence, l'élimination de tout pouvoir rival au nom du pouvoir bureaucratique. Troisième, ème conséquence : la bureaucratie bâtit au nom de l'Etat des plans dont l'efficacité sinon l'imagination se révèle bien faible. Et pour citer un philosophe «Le bureaucrate amène avec lui le carcan, les lenteurs les petitesses en oubliant la conscience et l'efficacité. Le but du bureaucrate est de donner l'illusion d'un gouvernement même si l'administration fonctionne à vide, en fait de gouverner une population infime en ignorant la société majoritaire». En résumé, l'entrave principale au développement d'une bonne gouvernance en Algérie, provient de l'entropie (désordre). Le défi majeur, est de réfléchir aux voies et moyens nécessaires pour contrôler et réduire cette entropie à un niveau acceptable. Le rôle de l'intellectuel, du journaliste ou de tout cadre de l'Etat n'est pas de produire des louanges par la soumission contreproductive pour l'Algérie, en contrepartie d'une distribution de la rente, mais d'émettre des idées constructives et ce pour faire avancer positivement la société. Et tout cela renvoie à l'urgence d'une gouvernance rénovée impliquant la refonte de l'Etat. (Suite et fin)

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