Roger Federer commence 2015 par un nouveau pas dans la légende : vainqueur de Milos Raonic en finale à Brisbane (6-4, 6-7, 6-4), le Suisse a décroché son 83e titre et, surtout, la 1000e victoire de sa carrière professionnelle. Il rejoint Connors et Lendl dans ce cercle restreint. Il manquait quatre petits matchs à Roger Federer pour afficher un total de victoires à quatre chiffres en carrière. Arrivé à 996 succès fin 2014, le Suisse n'aura eu besoin que d'un tournoi pour poser cette nouvelle pierre dans son légendaire parcours, qui lui a valu de recevoir un trophée spécial des mains de Rod Laver. Vainqueur de Milos Raonic (6-4, 6-7, 6-4) en finale du tournoi de Brisbane, hier, le recordman des victoire en Grand Chelem totalise désormais 1000 victoires chez les professionnels. Il rejoint Ivan Lendl (1071) et Jimmy Connors (1253) dans ce cercle fermé et, pour tout dire, assez ahurissant. Federer - Raonic : le film du match Mais autant Federer s'était promené la veille en demi-finale face à Grigor Dimitrov (6-2, 6-2), autant il a dû batailler cette fois pour venir à bout d'un autre jeune loup du circuit. Pourtant, lorsqu'il a mené (6-4, 2-0), il semblait avoir fait le plus dur. Mais un mauvais jeu de service à (2-1), sur lequel il menait pourtant (30-0), a permis au Canadien de se relancer dans cette finale. Dans le jeu décisif de la deuxième manche, Milos Raonic, d'abord mené (2-0), a ensuite aligné 7 points de rang pour revenir à hauteur de son illustre adversaire. Soudain, la 1000e victoire paraissait beaucoup moins évidente... 15 années de suite avec au moins un titre Mais personne n'allait regretter de vivre ce troisième set, qualitativement supérieur aux deux précédents. Alors que les deux hommes avaient surtout fait preuve d'opportunisme jusque-là (2-2 pour Federer et 1-1 pour Raonic sur les balles de break), ils ont dû batailler pratiquement sur chacune de leurs mises en jeu dans la manche finale, la faute à une grosse mise sous pression sur seconde balle. Federer a dû sauver pas moins de six balles de break, et Raonic quatre. Puis, à (5-4) en faveur du Bâlois, Milos Raonic a fini par craquer. Une double faute pour offrir à Federer une balle de match, une balle de la 1000e victoire, puis une faute en coup droit pour sceller cette petite page d'histoire. A 33 ans, bien tassé, Federer continue donc de cumuler les honneurs. Il poursuit sur la lancée d'une remarquable campagne 2014, qui l'avait vu revenir au premier plan. Ce titre, le 83e de sa carrière, témoigne de son appétit intact à l'aube de cette saison 2015. Au passage, il a désormais remporté au moins un tournoi 15 années de suite. Autre statistique ahurissante, symbole d'une longévité hors normes, qui n'a d'égal que le talent de ce champion vraiment pas comme les autres. Alors certes, Melbourne n'est pas Brisbane. Et la problématique «Grand Chelem», insoluble depuis deux ans et demi pour le Suisse, sera d'une autre nature dans huit jours. En attendant, difficile de ne pas s'incliner.