Le bilan annuel établi par la Direction du commerce et des prix de la wilaya d'Oum El Bouaghi fait ressortir que durant l'exercice écoulé plus de 17 721 sorties sur le terrain ont été effectuées par les agents de la qualité et de la répression des fraudes à travers toutes les localités de la wilaya et principalement dans les plus grands centres d'agglomération (Ain Beida, Ain M'lila, Oum El Bouaghi et Ain Fakroun). Ces interventions ont permis de verbaliser 4 207 commerçants indélicats dont 4 185 sont poursuivis en justice pour risque alimentaire, fraude fiscale, absence du registre de commerce, etc. Les mêmes services ont lors de leurs investigations saisi d'importantes quantités de marchandises impropres à la consommation dont viandes non estampillées, confiserie, couscous, boissons et autres produits alimentaires périmés d'une valeur égale à 2 515 288,30 DA. Dans un autre registre, une amende représentant une somme de 293 625,00 DA a été infligée aux commerçants pour pratique de prix exagérés du lait pasteurisé en sachet et de la semoule. Par ailleurs, la valeur des produits saisis pour défaut de facturation durant l'année 2014 s'élève à 664 630 484,84 DA relevés surtout au niveau des importateurs. L'on signale également qu'il a été proposé la fermeture administrative de 172 locaux dont 58 pour infraction liée au défaut du registre de commerce. La mendicité, un phénomène en perpétuelle progression Le phénomène de la mendicité a produit un effet boule de neige puisqu'il est en hausse. Est-il dû à la résultante d'un chômage endémique ou le produit d'une effarante contagion? Aujourd'hui on pratique la mendicité comme s'il s'agissait d'une véritable fonction. Le mendiant n'a de compte à rendre à personne, ce qu'il gagne, il ne le doit qu'à sa débrouillardise et à son savoir-faire. Pour ce faire, le mendiant use et abuse de subterfuges dont lui seul connaît la recette. Nous en avons rencontré partout dans la ville d'Ain Beida, surtout aux abords du marché, les parvis des mosquées, les rues commerçantes et les piétonnières, tous ces lieux sont devenus la chasse gardée de ceux qui font la manche. Les mendiantes les plus audacieuses font le tour des cités résidentielles. Elles font du porte-à-porte demandant par là de la semoule, des denrées alimentaires, du pain rassis ou des vieux vêtements. Le phénomène a pris de telles proportions qu'il est devenu malaisé de reconnaître le nécessiteux de celui qui ne l'est pas. En somme, la mendicité s'est érigée en un fonds de commerces à mille facettes. Un vice incurable qui n'exige que de la patience et de l'audace. Les vrais pauvres, nous dit un passant, ont trop de dignité pour pratiquer ce métier avilissant. Alors on se demande quelles solutions adopter pour endiguer ce phénomène perpétuel qui est en nette progression et qui porte un sacré coup à nos valeurs ancestrales que sont la dignité, le respect, la discrétion, etc.