On se souvient de la fameuse psychose collective causée par la campagne de l'anthrax après les attentats du 11 septembre. Toutes sortes de fantaisies étaient permises afin de semer la peur au sein des populations et les déstabiliser. C'est ce climat de phobie collective qui permet généralement aux politicards de faire passer des projets liberticides et autres. Rappelons à l'occasion, le fameux canular publié par le «Washington Poste» le 7 août 2005. L'article en question concerne une «enquête» sur «Les terroristes, l'Internet et la menace d'une attaque au bétaluminium». Si vous ignorez ce qu'est le «bétaluminium», ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas le seul. Personne ne semble avoir entendu ce mot avant le 7 août 2005. Il est né de l'imagination fertile d'un expert de la «guerre antiterroriste». Cet expert n'est autre qu'un certain Evan Kohlmann, qui se dit «consultant en terrorisme international» - probablement parce que les terroristes de l'axe Washington-Tel Aviv le consultent de temps à autre. Kohlmann tire tout son «expertise» du fait qu'il est juif et sioniste et que le «Washington Post» est depuis longtemps aux mains de ces gens-là. Si l'on en croit donc cet expert, le «bétaluminium» est un poison dont les hommes de Ben Laden recommandaient l'utilisation dans leur manuel intitulé «The Mujahideen Poisons Handbook». Si vous ne trouvez pas cet ouvrage en librairie, pas grave, il est disponible en ligne. Où ça ? Seul le «Washington Post» le sait. Mais j'imagine que, pour des experts, ça ne doit pas être très difficile à trouver, car les «terroristes ont transformé le Web en base d'opérations», nous apprend le journal américain. Et une «base d'opérations», ça ne passe quand même pas inaperçu. Ça doit être, quelque part, entre les 700 millions de sites pédophiles et les 15 milliards de pages révisionno-négationnistes dont la presse nous parle tout le temps. En tout cas, les «islamistes» disposent d'une gigantesque bibliothèque informatisée et forment leurs adeptes à distance sans quitter leur caverne afghane où ils s'éclairent à la lampe à huile. Mais revenons à nos poisons. Comment fabriquer du «bétaluminium» ? Simple comme formule : on prend du crottin de cheval, de la viande, des céréales et de l'eau, on met le tout dans un récipient qu'on rebouche hermétiquement. Terminé. Excellente recette, mais ce qui agace un peu, quand même, c'est que l'expert passe sous silence quelques détails essentiels (forcément, il ne veut pas faire le jeu des terroristes). Par exemple: pour les proportions, est-ce que ça va avec un volume de chaque ? Ou encore : peut-on mettre de la bouse de vache quand on n'a pas de crottin ? Et puis, quel genre de viande ? Du porc ? Si c'est pour empoisonner des infidèles, ça devrait aller... Pour les céréales, d'accord, mais quoi comme céréales ? Et quelle sorte d'eau : gazeuse ou plate ? Combien de temps faut-il que ça reste fermé ?... Doit-on agiter le flacon avant de s'en servir ?... Non franchement, leur truc manque de précision... Mais ce qui est sûr, au moins, c'est que ça marche pour créer une psychose collective. Dans les conditions actuelles, il ne serait pas étonnant de raviver cette flamme...psychotique. Merci, quand même au «Washington Post».