Le leader historique et président d'honneur du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed se trouve dans un état pour le moins que l'on puisse dire «critique». Selon les derniers bulletins de santé, M. Aït Ahmed a été victime d'une série d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ayant affecté notamment le centre de la parole. Il se trouve actuellement en Suisse et soigné par des médecins helvètes. «Agé de 88 ans, son état de santé est marqué par la série d'AVC sans latéralisation qu'il a subie l'année écoulée, consécutifs à des troubles du rythme cardiaque (infarctus en 1999 avec fibrillation auriculaire) ayant affecté en particulier le centre de la parole», selon le bulletin de santé lu par le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou lors d'une conférence de presse animée au siège du parti au terme de la réunion de son Conseil national. Le leader du FFS, également personnalité politique nationale et une figure de la guerre de libération, est actuellement traité par ses médecins à Lausanne (Suisse) où il est établi. Da El-Hocine est l'un des principaux chefs du Front de libération nationale (FLN). En 1962, il a démissionné du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organes du nouveau pouvoir lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963, Aït El Hocine a fondé un parti politique à savoir : Le Front des forces socialistes (FFS). Arrêté en 1964, il a été condamné à mort et gracié avant qu'il ne s'échappe de la prison en 1966. Après plus de 20 ans d'exil, il revient en Algérie quelques jours seulement après les événements d'octobre 1988. Après l'assassinat de Mohamed Boudiaf, Da El-Hocine décide de quitter l'Algérie pour s'installer définitivement en Suisse. Le 2 février 1999, il est de nouveau en Algérie. Sa candidature à l'élection présidentielle est annoncée trois jours plus tard. Après une campagne électorale, menée à travers tout le pays, il se retire, le 14 avril, veille du scrutin, en compagnie de tous les autres candidats, pour dénoncer la fraude qui a déjà commencé et qui intronisera un président mal élu. Abdelaziz Bouteflika sera élu avec une forte majorité. Victime d'un infarctus, Aït Ahmed est transféré en Suisse à l'hôpital de Lausanne pour y être opéré. Après sa convalescence, il a repris toutes ses activités au sein du FFS. Aït Ahmed poursuit son combat politique pour contribuer à sortir l'Algérie de l'omerta internationale dont est victime le peuple algérien. Il continue en effet à assumer ses responsabilités sur deux fronts : à travers ses contacts et ses voyages à l'étranger, il poursuit son travail diplomatique pour aider à sortir l'Algérie de l'omerta internationale. Sur le plan intérieur, il continue son combat pour instaurer la démocratie. Il participe étroitement à la direction du FFS dans le cadre de ses prérogatives, il veille sur les traditions du débat démocratique pour que la base militante joue son rôle moteur aussi bien à l'intérieur qu'en direction de la société. En 2012, Aït Ahmed décide de quitter la tête du parti qu'il a lui-même fondé. Dans un message adressé au conseil du parti, Aït Ahmed a indiqué je cite : «Rappelons-nous nos «devoirs de vérité et de lucidité». Mes convictions et ma ferveur sont toujours aussi vivaces qu'aux premières heures de mes soixante-dix ans de militantisme. Mais les cycles de la vie s'imposent à tous. Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice». Ces dernières 48 heures, l'état de santé de Da El Hocine s'est subitement dégradé, a annoncé sa famille par le biais de la direction du parti (FFS).