La commune de Relizane, est de plus en plus confrontée au problème de la collecte des ordures ménagères, et ce en dépit du renforcement opéré par le dispositif d'Algérie Blanche. Ainsi, des tonnes de déchets ménagers sont évacuées par les ménages quotidiennement et les habitants ne s'appliquent toujours pas au respect de l'horaire fixé par la municipalité. Du coup, toutes les niches d'ordures sont remplies alors que les camions de ramassage sont obligés de faire des rotations à longueur de journée. Face à cette situation, l'APC est appelée à réorganiser les passages, mais pour cela il faudra davantage de moyens. Ceux dont elle dispose pour l'instant permettent tout juste un passage quotidien et là encore, il est rarement réussi. L'EPIC, cette autre entreprise conventionnée avec la commune de Relizane n'arrive toujours pas à assurer ses rotations quotidiennes ce qui a engendré une situation catastrophique qui va de mal en pis. Au fil des jours, la commune souffre de cette situation, les riverains tirent la sonnette d'alarme, chacun y va de son commentaire les uns accusent la nouvelle assemblée, d'autres pointent du doigt les services techniques. C'est tout simplement l'affaire de tout le monde comme ce retraité qui nous a déclaré : «La salubrité publique est la préoccupation de tout un chacun et tout le monde doit s'y mettre pour évoluer dans une atmosphère saine et propre», un président de comité de quartier nous a aussi déclaré : «Il est nécessaire de penser à installer un comité qui se constitue de membres volontaires issus de la société civile à l'effet de sortir des rouages de l'administration et de mettre en place un plan de nettoyage et de ramassage de déchets en collaboration avec les responsables de chaque quartier. Ceux-ci auront pour mission d'asseoir une politique de sensibilisation sur de bonnes assises et de travailler en coordination avec les commissions de contrôle qui seront engagées dans chaque quartier dans le but de s'assurer de l'accomplissement des tâches assignées aux services compétents.» Intervenant dans ce sillage, un représentant de la société civile a préconisé de créer des micro-entreprises dans le cadre des différents dispositifs de soutien à l'emploi de jeunes pour se charger de la collecte et du tri, des produits recyclables dans de petites unités semi-industrielles. Les pays outre méditerranée réfléchissent quant à la gestion de ces ordures ménagères. Ainsi, pour financer ce service public, les communes ont le choix entre deux catégories d'instruments économiques: les taxes et les redevances.