Le ministère de l'Education nationale ne veut pas refaire les erreurs commises par le passé, dans l'examen du statut particulier des travailleurs du secteur, a fait savoir le directeur de gestion des ressources humaines au ministère, Abdelhakim Belabed. Il rappelle que le statut avait été confectionné dans la précipitation sous la pression terrible des syndicats évoquant les surenchères syndicales, l'égoïsme syndical, sans qu'il y ait le consensus entre les syndicats, chacun voulait faire un statut sur mesure et donc l'administration a subi toutes ces contradictions et toute cette pression. Le résultat, c'est le statut actuel qui présente des imperfections, souligne M. Belabed. Il estime que ce travail devrait s'accomplir dans la sérénité et loin de toute précipitation, avec un délai suffisant pour sortir avec un statut qui assure la stabilité d'un secteur stratégique et névralgique, deuxième poste de dépenses de l'Etat. Il y a, rappelle-t-il, 9 millions d'élèves qui quittent le domicile chaque matin pour rejoindre l'école, il y a, ajoute-t-il, presque 700 000 fonctionnaires et derrière, quelque 20 millions de parents d'élèves. Il considère qu'un délai de 5 ans doit être accordé pour la révision de ce statut, contrairement à un syndicat qui estime que cela ne doit pas dépasser trois ans. Le statut doit répondre aux standards internationaux et aux principes généraux de la Fonction publique, veiller à l'évolution équilibrée et rationnelle des carrières, préserver l'engagement et l'ambition professionnelles tout au long d'une carrière et donc il y a beaucoup de contraintes à satisfaire, à commencer par évaluer l'actuel statut et mettre le doigt sur les problèmes dont souffre ce statut, argumente-t-il. Il insiste sur le fait que le statut n'est pas l'affaire des seuls syndicats. Le responsable fait observer que toutes les revendications relevant de l'éducation nationale ont été satisfaites sont prises en charge. A propos des intendants, il annonce un examen professionnel au mois de mars et une prime qui est à l'étude. Il estime que lessyndicats ne savent faire que la grève. Pour M. Belabed, le syndicat est un partenaire qui doit nous aider à trouver des solutions. Il est une force de propositions et non pas de nuisances. La démarche logique est de négocier d'abord afin de résoudre les problèmes et après faire recours à la grève. Chez nous, c'est l'inverse, la grève vient avant les négociations, a-t-il fait remarquer. Il réitère la position de la tutelle qui favorise les voies du dialogue. Il rappelle que les sept organisations syndicales qui ont appelé à la grève, ont été reçues séparément parce que la coordination intersyndicale n'as d'existence légale.Pour ce qui est des budgets des œuvres sociales estimés à 20 milliards de DA, M. Belabed a soutenu que le ministère de l'Education est concerné dans deux ou trois aspects, précisant que la tutelle veille à ce que cet argent profite à tous les fonctionnaires du secteur et pas seulement aux organisations syndicales. Il y a des tiraillements entre les syndicats, dit-il. Tout le monde veut gérer cet argent selon son profil, selon son poids syndical. Les œuvres sociales concernent tous les fonctionnaires de l'éducation, syndiqués et non syndiqués. Concernant l'opération de recrutement des enseignants pour la prochaine année scolaire, il a indiqué que l'opération va se dérouler comme prévue, il n'y a aucune intention de sa suspension. A propos des enseignants contractuels, estimés à 18.000, et leurs parts dans le futur recrutement, le même intervenant a estimé qu'ils ont un avantage réglementaire pour réussir l'examen vu l'expérience qu'ils cumulent.