Le texte indique que «ce qui est écrit dans l'article n'a aucun lien avec la vérité, il s'agit juste d'une accusation vide et injuste bâtie sur des faits irréels». «Ces informations sont erronées en tout et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures approuvées par la loi», a conclu le communiqué. En fait l'article s'est référé à l'annonce faite par le ministre libanais de la Justice Achraf Rifi selon lequel il serait en possession d'informations concernant une tentative d'assassinat du ministre incarcéré, Michel Samaha. En réponse, la famille de M. Samaha a considéré que cette annonce visait à faire pression sur le tribunal militaire pour l'empêcher de consentir à sa libération suite aux demandes réitérées des avocats de la défense. Ceci en soulignant que la protection de M. Samaha contre tout risque potentiel relève, en effet, théoriquement et en premier lieu de la responsabilité de l'Etat libanais... Qui est Michel Samaha ? Ancien ministre libanais de l'Information, ancien membre du parti phalangiste (milices chrétiennes libanaises), Michel Samaha a ainsi affirmé le 4 juillet 2011 sur la télévision «Al Manar» que Saad Hariri, le fils de Rafic hariri assassiné, avait souscrit en sa qualité de Premier ministre du Liban un engagement renonçant au tribunal spécial sur le Liban, de même qu'a son financement à la condition expresse qu'aucune censure parlementaire ne sanctionne sa gestion gouvernementale. Hariri junior avait posé en outre comme condition qu'aucune poursuite ne soit engagée contre les faux témoins qui ont vicié le déroulement de l'enquête, ni contre les officiers qui lui sont proches, le général Achraf Rifi, directeur des forces de sécurité intérieure, Wissam Hassan, chef du bureau du renseignement, ni que l'évaporation de douze milliards de dollars du ministère des Finances sous la gestion Hariri. Samaha paiera le prix fort pour ses révélations. Au terme de la mandature Sarkozy, il sera neutralisé, l'été 2012, sur ordre de Wissam al Hassan, sous l'accusation de menées pro-syriennes et anti-libanaises, sur la base d'un témoignage d'un agent, Milad Kfouri. Kfouri, ancien membre des milices chrétiennes libanaises, reconverti dans la prestation de services auprès des Syriens et du Clan Hariri, a disparu depuis de la circulation, exfiltré et son silence, semble-t-il, monnayé à son pesant d‘or. «Nos amis et alliés ont fondé Daech pour détruire le Hezbollah» Le général Wesley Clark, homme politique et ancien général des Forces armées des Etats-Unis a déclaré dans une interview avec la chaîne américaine CNN que «l'Etat islamique (l'organisation takfiriste Daech) a été créé grâce au financement de nos amis et de nos alliés ... dans le but de se battre jusqu'à la mort contre le Hezbollah». Les déclarations de Wesley tranchent avec celles des dirigeants israéliens qui affirment que la principale menace à la sécurité d' «Israël» provient de l'Iran, de la Syrie et du Hezbollah, et non pas de Daech ou d'Al-Qaïda, rapporte Non Aligned Media. En d'autres termes, l'objectif principal de créer Daech, selon Clark, n'est autre que d'assurer la sécurité d'«Israël» face au Hezbollah, sa principal bête noire. Les propos de Wesley viennent également confirmer les accusations iraniennes, irakiennes et syriennes, selon lesquelles Daech a été créée par la CIA. Il convient de rappeler dans ce contexte le largage des munitions américaines aux groupes takfiristes lors des combats avec l'armée et les forces populaires irakiennes. Le général Wesley Clark est l'ancien dirigeant du commandement européen des Etats-Unis qui comprend toutes les activités militaires américaines dans les 89 pays et territoires en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. En outre, il était le commandant suprême des alliés en Europe (Saceur), ce qui lui accordait le commandement total des forces militaires de l'Otan en Europe de 1997 à 2001.