«Il faur rapprocher les services de la Protection civile chargés de la prévention des concepteurs de projets pour une meilleure prise en charge du volet sécurité» La présidente du conseil local de l'Ordre des architectes de Tizi Ouzou, Leïla Bouterfa, a mis en avant, hier à Tizi Ouzou, la nécessité «d'opérer un véritable rapprochement» entre les services de la Protection civile chargés de la prévention et les concepteurs de projets, les architectes pour une meilleure prise en charge, en amont, du volet sécurité. «Le rôle de la Protection civile est de vulgariser toutes les normes de sécurité dans le bâtiment et les mettre à la disposition de maîtres d'œuvre pour leur prise en charge optimale», a-t-elle indiqué. Mme Leïla Bouterfa s'exprimait à l'ouverture d'une journée d'étude dédiée à la sécurité dans le bâtiment, organisée conjointement avec la Protection civile sous le haut patronage du premier magistrat de la wilaya, Abdelkader Bouazghi. L'intervenante a appelé les responsables de cet organisme, la Protection civile, à mettre à la disposition de l'ensemble des intervenants dans le secteur du bâtiment, maîtres de l'ouvrage et maîtres d'œuvre, notamment, les normes et règlements régissant la sécurité des édifices en fonction, a-t-elle fait observer, de leurs spécificités. «Les services de la Protection civile en charge de la prévention se doivent d'agir pour une meilleure compréhension des textes en vigueur à travers une lecture concrète et exhaustive des recommandations, dans le but d'assister les maîtres d'œuvre dans la prise en charge de toutes les normes de sécurité lors de l'élaboration de leurs projets d'études», a-t-elle souhaité. Evoquant le rôle du maître de l'œuvre, la présidente du conseil local de l'Ordre des architectes, Leïla Bouterfa, a soutenu que la mise de l'ensemble de ces normes de sécurité à la disposition des concepteurs ne suffit pas pour autant pour garantir leur totale application tant que ces derniers, a-t-elle fait observer encore, ne mesurent pas l'importance que revêt ce volet, la sécurité, dans la conception des ouvrages d'architecture et à quel point leur responsabilité, pleine et entière, est engagée. D'où, a-t-elle souligné, la nécessité de sensibiliser les maîtres d'œuvre sur leur intransigeance quant au respect des normes en vigueur en termes de la sécurité des personnes et des biens dans tous les établissements humains. Aussi, a-t-elle suggéré d'intégrer le volet sécurité dans le cursus universitaire de l'architecte, de sensibiliser les architectes, maîtres de stages sur la nécessité d'initier les architectes stagiaires à ces normes de sécurité et, la création de bureaux d'études techniques spécialisés dans la sécurité qui travailleront avec les architectes. Le rôle primordial des maîtres d'ouvrages, tant publics que privés, dans la prévention des risques liés au bâtiment, a été également mis en avant par la présidente du conseil local de l'Ordre des architectes. Lequel rôle doit se traduire par un choix judicieux des sites destinés à l'implantation des ouvrages notamment ceux recevant le public qui doit être pris en charge à partir de l'élaboration des études d'urbanisme, et une maturation des projets qui tient compte de la sécurité des ouvrages étudiés. « Cela se traduira nécessairement par une révision à la hausse des programmes surfaciques usuels et une adaptation des coûts d'objectifs qui tiendront compte des frais liés aux surfaces supplémentaires et autres installations techniques qui doivent répondre aux normes en vigueur pour chaque catégorie d'ouvrage prédéfinie.