Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé dimanche, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le gouvernement à prendre les mesures adéquates aux fins notamment, d'assurer la sensibilisation des femmes quant à leurs droits spécifiques, civils et politiques par la diffusion et l'explication, à travers les différents médias, de l'ensemble des textes législatifs relatifs aux droits de la femme pour leur permettre de s'assumer dans tous les contextes de leur vie au sein de la société», a souligné le chef de l'Etat dans un message , lu en son nom par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Dans ce cadre, le président Bouteflika a exhorté les services concernés à «mener campagne à travers des conférences et ateliers, contre la persistance des us et coutumes liés au conservatisme et à l'obscurantisme qui persistent à violer les droits de la femme, troubler leur exercice ou entraver son autonomisation économique et sociale». Bouteflika souligne le droit de la femme à accéder aux postes de responsabilité Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé hier, le droit de la femme algérienne à accéder aux postes de responsabilités. «La femme est en droit, conformément au principe de l'égalité des chances et abstraction faite du genre, d'accéder aux postes officiels politiques et administratifs de l'Etat, des organisations de la société civile, des partis et autres organismes», a indiqué le chef de l'Etat dans un message lu en son nom par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem, à l'occasion de la Journée internationale de la femme. «Elle est en droit de jouir, dans son pays l'Algérie, de sa pleine capacité juridique et de ses droits, et être considérée comme un gisement de compétences, d'énergies et de capacités immenses dont il n'est pas permis de se priver», a-t-il ajouté. En outre, la femme est «en droit d'être soutenue et protégée par la loi en matière d'accès à l'emploi et de possession de biens et de richesses, sous le régime de la séparation en étant libre d'en disposer elle-même et à sa convenance», a-t-il dit. Evoquant la promotion de la femme et son autonomisation, le président a rappelé que ces notions «ont toujours constitué, pour moi, une priorité cardinale dans le but de favoriser son implication dans la création des richesses, sa participation à la prise de décision, ainsi que son rôle dans le progrès et la modernisation de la société. A ce sujet, il a affirmé que «chaque année, à chaque fête», il constatait que «la femme algérienne va de l'avant, d'un pas plus résolu et plus assuré», ne la voyant pas «perdre son temps à lorgner vers le passé, mais progresser, décidée et déterminée». Le chef de l'Etat a ajouté que la femme algérienne «se défait, chaque jour davantage, des hérésies qui inhibent sa détermination, des obstacles et des entraves qui encombrent son chemin et de règles de toutes sortes étrangères à la religion, pour poursuivre sa marche, forte de ses droits consacrés par le Saint Coran et la tradition du Prophète (QSSSL), et par les lois de la République». Par ailleurs, il a appelé le gouvernement à prendre les mesures adéquates afin que les femmes soient sensibilisées quant à leurs droits spécifiques. Dans ce cadre, le président Bouteflika a exhorté les services concernés à «mener campagne, à travers des conférences et ateliers, contre la persistance des us et coutumes liés au conservatisme et à l'obscurantisme qui persistent à violer les droits de la femme, troubler leur exercice ou entraver son autonomisation économique et sociale». «Il s'agira par ailleurs, d'organiser des cycles d'enseignement pérennes destinés aux femmes et aux jeunes filles analphabètes ou ayant interrompu leur scolarité et de développer les possibilités d'accès des femmes à l'information en matière de santé liée à procréation», a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a annoncé qu'une nouvelle stratégie de promotion et d'insertion de la femme sera élaborée en concertation avec les organisations féminines sur la base des enseignements tirés de la stratégie 2010-2014. «Elle incorporera un vaste gisement de compétences, accumulées grâce à l'investissement considérable consenti dans l'éducation et la formation, au profit de toutes les sphères de la vie nationale», a-t-il précisé. Face à toute tentative de déstabilisation, le président Bouteflika, a plaidé en faveur du renforcement du front intérieur au bénéfice exclusif de la nation. «Il nous faut en premier lieu, veiller sans relâche, à renforcer le front intérieur au bénéfice exclusif de la nation, et ce, pour faire face à toute tentative de déstabilisation du pays», a préconisé le chef de l'Etat. «Ceci relève, bien entendu, de la responsabilité de l'Etat, mais aussi de toutes les forces politiques et de chacune des citoyennes et de chacun des citoyens auxquels il incombe de redoubler de vigilance dans le contexte fortement agité où vit la région aux plans politique, économique et social», a-t-il dit. Le président Bouteflika a estimé à cet égard, que cette exigence imposait de «transcender les divergences, les convictions et les positions des uns et des autres, car la conjonction exige de placer les intérêts supérieurs du pays au-dessus de toute autre considération». En outre, il a appelé à la poursuite, «dans la sérénité», des réformes, dans le cadre des institutions du pays et «dans le respect» des lois de la République. «Ces réformes seront ainsi mises en œuvre avec détermination, dans tous les domaines, dans le cadre d'une approche qui privilégie le débat, la concertation et le dialogue entre les partenaires concernés et qui exclut toute tendance à l'invective, à l'offense et à la violence», a-t-il souligné. A cet effet, le chef de l'Etat a estimé que ni les préoccupations liées aux difficultés du moment à nos frontières ni l'inclination récurrente à des dérapages malvenus (...), n'inhiberont notre attachement à la prise en charge de notre responsabilité et à notre action de continuer à enraciner avec persévérance, une vraie culture démocratique qui implique tolérance et respect de l'avis de l'autre».