Voilà une semaine que les ressources en eau sont affectées au plus haut point après les crues dévastatrices qui ont endommagé deux conduites stratégiques à Oued Agrioun et Amtic ouguemoum engendrant une situation alarmante et d'alerte et une course contre la montre. Des dommages qui pour le premier site ont connu un rétablissement en deux endroits. Pour le second d'Amtic situé dans l'oued Soummam près de Smaoun, on annonce aujourd'hui que ce sont plus de 400 mètres qui sont endommagés. L'ouvrage fait appel aussi bien aux structures concernées (en alerte) mais aussi à la DTP, DH, une société chinoise (chargée de la pénétrante) et l'entrée en lice de l'ANP. Il ne reste que 50 mètres, assure-t-on, mais la difficulté avérée et la délicatesse de la situation exigent un «détournement de l'oued» encore en crue sur un linéaire de 30 mètres carrés. La visite d'inspection et de travail de M. Hadj Belkateb effectuée vendredi dernier sur le site même que les autorités locales ne quittent plus, répond au souci des pouvoirs publics qui veulent mettre fin au plus vite à cette situation délicate qui perdure. Si l'envoi de 12 camions citernes aura été une solution transitoire, il n'en demeure pas moins que les besoins et la demande en eau sont ressentis fortement. C'est à ce titre que M. Belklateb a longuement insisté sur la première mesure d'alimenter régulièrement les citoyens d'El-Kseur, Oued Ghir et d'activer la réparation de la conduite endommagée dans les meilleurs délais. Il est aussi préconisé d'entreprendre une étude approfondie pour conforter toute la conduite à partir de Tichi haf. Si l'alimentation des citoyens a été jusque-là périodique et à partir de la fontaine bleue (Insar azegza) avec le rétablissement de la conduite d'Agrioun et les vérifications d'usage, des lâchers d'eau plus consistants sont à envisager, assure-t-on. Ce sera aussi probablement la fin du calvaire au vu des efforts consentis pour le site d'Mmtic où il ne reste que 50 mètres de conduite à mettre en place pour une normalisation. Des crues, qu'à connues la ville de Béjaïa et autres dommages causés sur les conduites d'eau, ont aussi inondé en plusieurs endroits la basse vallée, touchant quelques demeures, des poulaillers et 200 ha d'orangers et quelques 100 ha de blé. Certes, l'eau c'est la vie, mais en cette situation, c'est la mort certaine pour ces orangers emportés par les flots d'eau et ce blé noyé.