Que peut changer l'allégeance de Boko Haram audit Etat Islamique plus connu de «Daech» ? Mis à part le coup de «pub» que cette organisation criminelle voulait faire, cet état de fait est un en réalité un «non-événement» qui ne change rien à la donne. Dans un enregistrement audio posté sur l'un des comptes Twitter islamiste, Boubakar Shekau, émir de la nébuleuse organisation criminelle de Boko Haram, a indiqué que «nous annonçons notre allégeance au calife des musulmans, Ibrahim ibn Awad ibn Ibrahim al-Husseini Al Qurashi». Ce ralliement d'une entreprise terroriste à une autre ne change rien sur le terrain. Comme nous l'avons déjà donné dans nos précédentes éditions, il n y a aucune différence entre ces groupes et mouvements islamistes politiques ou armées. Si les appellations ne sont pas les mêmes et changent à chaque fois, ces mouvements partagent en commun l'obscurantisme, l'idéologie, la barbarie et la cruauté. L'Algérie est le premier pays après l'Afghanistan et l'Egypte qui a connu et affronté ces mouvements politiques et groupes armés islamistes. Afin d'induire les peuples en erreur, ils créent des associations et organisations caritatives sous prétexte qu'ils voulaient venir en aide aux pauvres. Le hic est que ces islamistes créateurs de ces mouvements sont également des pauvres et ne possèdent aucune richesse pour pouvoir aider les autres. Par le biais des quêtes, ils parviennent à collecter des fonds auprès des citoyens au nom de l'islam. Si par cet argent, ils viennent en aide à quelques nécessiteux, la grande partie des sommes d'argent leur servira à recruter des «djihadistes» et à s'approvisionner en armes. La vente des stupéfiants leur permet également de financer les groupes armés et de payer les nouvelles recrues. C'est le cas du parti dissous, le Front islamique du salut (FIS) qui s'est engagé en politique afin de renverser le pouvoir républicain en Algérie. Au moment où les responsables de ce parti s'apprêtaient à achever leur «coup d'Etat», les institutions du pays ont réagi, procédant à la dissolution du mouvement. Préparé à ce scénario, les islamistes du FIS ont appelé leurs militants à prendre les armes pour s'emparer du pouvoir. Plusieurs groupes ont été créés et servent de bras armé à ce parti dont nous pouvons citer le Groupe islamique armé (GIA), l'Armée islamique du salut (AIS), le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), l'actuel Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ce n'est que grâce au sacrifice du peuple algérien et aux forces de sécurité que l'Algérie et la République ont été sauvée des mains de ces fanatiques. L'Algérie qui a réussi à vaincre ce terrorisme aveugle n'a pas manqué d'alerter le monde sur ce «cancer» qui n'a pas de frontière. Hélas !, les mises en garde de l'Algérie n'ont pas trouvé écho et en voilà les résultats. Ce terrorisme que l'Algérie a vaincu toute seule menace aujourd'hui les puissances de ce monde. Après Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden, c'est Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Boko Haram, les groupes armés issus des Frères musulmans et les autres mouvements qui constituent une menace réelle pour la sécurité et la sérénité du monde. Ces mouvements radicaux qui n'ont pas la même appellation partagent la même idéologie et la même barbarie. Donc, que ce soit Boko Haram, Daech, Aqmi, GIA ou autres, cela ne changerait rien du tout. L'éradication de ces groupes ne pourrait pas se faire uniquement par le biais de la force et ce, même si le dernier de ces terroristes est éliminé. Il convient donc de lutter contre ce terrorisme à partir de ces racines, bien sûr si on veut bien exterminer ce fléau.