Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a salué, mardi à Alger, la participation de la femme dans la vie active et dans les cercles de décisions au sein des institutions de l'Etat. Le président de l'APN, qui intervenait à l'ouverture d'une journée parlementaire sur la promotion de la participation politique de la femme dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme (8 mars), a indiqué que la femme était représentée au niveau des secteurs les plus importants telles la santé, l'éducation et la presse. Il a rappelé que le taux d'étudiantes au sein des universités dépassait dans certaines spécialités les 60%. La femme, en Algérie, a accédé à des postes stratégiques au niveau de certains ministères et le corps des magistrats, s'est félicité M. Ould Khelifa précisant que certaines occupaient de hauts postes diplomatiques et d'autres étaient Wali, présidente du conseil d'Etat, vice présidente du parlement ou encore présidentes de partis politiques et candidates à l'élection présidentielle. La participation de la femme ne s'est pas limitée à la vie civile, a-t-il ajouté, soulignant son accès à des métiers et responsabilités qui étaient jusque là réservés à l'homme en apportant son concours aux structures opérationnelles de l'Armée nationale populaire (ANP) où elle est au commandement aux grades de colonel et de général. «La femme a également marqué de sa présence la gendarmerie, la protection civile et la sûreté nationales», a encore soutenu le président de l'APN évoquant l'élargissement des chances de la femme au sein des assemblées élues suite à la révision constitutionnelle approuvée par le parlement en 2008 et consacrée par la loi organique promulguée en 2012 et qui fait obligation aux partis politiques de consacrer aux femmes un taux égal ou supérieur au tiers dans leurs listes de candidature dans le cadre d'une compétition ouverte sans discrimination aucune. Pour sa part, la coordonnatrice résidente du système des Nations unies, Cristina Amaral, a salué le discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du 8 mars et rappelé que la commission des Nations unies sur la condition de la femme célébrait cette année les 20 ans de la déclaration de Beijing, une initiative mondiale en faveur de l'égalité entre les sexes et l'autonomisation de la femme. Depuis la proclamation de cette déclaration, a poursuivi la responsable onusienne, les femmes représentent 21% des parlementaires dans le monde contre 11% en 1995. L'enseignante universitaire Nadia Aït Zai a estimé de son côté que la présence de la femme dans les partis politiques en Algérie contribuait à sa représentation dans la vie politique du pays. Elle a toutefois déploré l'absence d'une égalité effective en matière de militantisme politique. Elle a invité les intervenants politiques à frayer la voie à la femme et à lui permettre de s'affirmer en tant que véritable acteur. La porte parole du Rassemblement national démocratique (RND), Nouara Saadia Djaafar, est revenue quant à elle sur les obstacles qui entravent la promotion de la femme en Algérie en dépit des hautes responsabilités qu'elle assume. La représentation politique ne suffit pas, a considéré Mme Djaafar pour qui la femme doit investir le champ économique pour s'affirmer dans son environnement géographique.