«28 000 tonnes de pâtes rouge et blanche nécessaire pour la fabrication de l'argile sont importées annuellement», a indiqué, hier, la ministre déléguée chargée de l'Artisanat traditionnel, Aïcha Tagabou, estimant la valeur de la marchandise importée 30 millions d'euros. Intervenant à l'ouverture d'un colloque national sur la production de la céramique et de la poterie, la ministre a insisté sur la nécessité d'encourager cette activité dans le domaine de l'artisanat afin de réduire également la facture d'importation dont la production est possible. En effet, cinq chambres d'artisanat de différentes régions du pays (Tizi Ouzou, Jijel, Bouira, Tlemcen, Baskra) ont procédé à la signature de conventions avec le centre d'études et services techniques d'industrie des matériaux de construction (CETIM). Il s'agit, selon la première responsable du secteur de l'artisanat d'un accord qui permettra aux professionnels de connaitre les composantes techniques de la pâte rouge et blanche et ses différentes utilisations. Mme Tagabou a indiqué que cette démarche intervient dans le cadre du programme de développement de cette filière. Pour sa part, la ministre du tourisme et de l'artisanat, Nouria Yamina Zarhouni, a mis en exergue l'importance du développement du secteur de l'artisanat, sa place primordiale dans le patrimoine touristique ainsi que son rôle dans l'économie nationale. En effet les artisans ont été appelés à fournir plus d'efforts, à développer leur savoir, moderniser leur métier et contribuer efficacement à l'avancement du tourisme et aux objectifs de l'économie nationale. La rencontre qui s'est tenue hier à hôtel El-Djazaïr a été également une occasion pour les chercheurs et les professionnels du secteur d'ouvrir le débat sur la production des pâtes essentielles aux ouvres de poterie et autres.