Lors d'une visite de travail, effectuée jeudi à Béjaïa, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a plaidé en faveur d'une nouvelle dynamique en matière d'exportation, estimant que beaucoup d'entreprises sont en état de relever le défi de la concurrence et de leur placement à l'international. «Il y a déjà beaucoup d'entreprises dynamiques qui fabriquent des produits de haute qualité», a-t-il argué, en prenant comme exemple, un certain nombre d'entre elles localisées dans la wilaya de Béjaïa, et qui, à son sens, «confirme un début prometteur» susceptible de constituer un exemple à suivre en la matière. Quelques unes éprouvent déjà avec succès l'expérience internationale, notamment «Cevital» (sucre et corps gras) et «Générale Emballage», spécialisée dans le carton ondulé, d'autres y arrivent, notamment «Alcost», fabricant de costumes, «Icotal», spécialisée dans les produits cotonneux, chemises et sous vêtements entre autres, et STPA, activant dans la production de fruits et légumes surgelées ainsi que dans la fabrication d'intrants pour les jus et les yaourts en préparant un plan de charges dans ce sens alors qu'un autre groupe est en stand-by, attendant l'opportunité de s'y «aventurer». Autant d'unités, du reste passées en revue à l'occasion de cette visite et qui, toutes ont laissé des impressions positives. Durant l'exercice 2014, pas moins de 12 opérateurs s'y sont tentés, en exportant vers différentes régions du monde près de 500 000 tonnes de marchandises pour une valeur de l'ordre de 18 milliards de dinars, selon la direction du commerce. Tenue, en avril prochain, d'une conférence nationale afin d'améliorer l'acte d'exportation En tout état de cause, le ministre a réaffirmé, la tenue en avril prochain, d'une conférence nationale, à laquelle sont conviés les industriels ainsi que tous les acteurs gravitant autour du commerce extérieur, les organisations patronales, l'UGTA, pour débattre et examiner les possibilités d'amélioration de l'acte d'exportation, et surtout sortir avec une nouvelle stratégie nationale en la matière. Le ministre n'a pas manqué dans cette perspective de mettre en exergue l'intérêt de tordre le cou à la culture de l'importation et de favoriser l'économie nationale qui, de son point de vue, a «le potentiel pour en réduire la facture et soutenir la concurrence». Pour le ministre, cette démarche ne participe pas d'un simple vœu mais traduit la volonté des pouvoirs publics de favoriser l'émergence d'une économie performante, et ce, en favorisant les incitations mais aussi en développant une série d'instruments susceptibles d'y parvenir. «La multiplication des marchés de proximité, la réorganisation du commerce de gros, la création de laboratoire d'analyses en sont de ceux-là, qu'il y a lieu d'enrichir, d'affiner et de consolider», a conclu Amara Benyounès.