Pour Nouria Benghebrit, la ministre de l'Education, l'orage est passé, du moins c'est ce que laissent montrer les apparences : la grève lancée par le Cnapeste est arrêtée et un programme de rattrapage est mis en œuvre. Un accord portant sur les revendications à l'origine de la grève a été conclu entre les deux parties. Le Cnapeste s'est engagé à rattraper le retard occasionné par la grève sans précipitation afin de permettre aux élèves de bien se préparer aux examens. La bonne volonté semble acquise de part et d'autre. Comme l'a noté la ministre, hier dans un entretien à la Chaîne III de la Radio nationale, la situation revient à la normalité. Les préoccupations courantes, à dominante pédagogique, reprennent leur place dans l'action du ministère. Formation continue, amélioration des programmes, relance des instituts de formation des enseignants... sont des thèmes évoqués avec insistance par la ministre. Evidemment, les séquelles des arrêts de cours, qui ont bien perturbé la scolarité des élèves en beaucoup d'endroits, n'ont pas disparu comme par un coup de baguette magique. Tout se fera, concernant par exemple le bac, en fonction du niveau de préparation durement affectée par la grève. A quelque chose malheur est bon, les dispositions prises pour pallier aux conséquences de la grève, avec même l'idée qu'elle allait durer plus longtemps, viennent conforter la préparation à cette épreuve. Les CD comme les cours à la télévision ne sont pas en plus. Le plus gros effort à faire maintenant est de rassurer les élèves et leurs parents sur les conditions de passage et d'examens. C'est ce qu'a commencé à faire la ministre de l'Education en soulignant que les examens du bac vont se dérouler aux dates fixées, et que l'évaluation se fera sur la base de ce qui a été fait réellement. En même temps, elle met en garde contre l'utilisation systématique de la grève dans le système scolaire, car elle génère des retards qui s'accumulent d'une année à l'autre. Ce message de Nouria Benghebrit sera-t-il entendu ?