«Le ministère du Commerce envisage d'élaborer un projet de décret organisant le marché de véhicules d'occasion, a fait savoir le ministre du Commerce, Amara Benyounès. «Il faut absolument qu'on arrive à organiser le marché de véhicules d'occasion. Nous allons mettre en place un groupe de travail pour préparer un projet de décret organisant ce marché», a déclaré le ministre lors d'un point de presse en marge d'une visite qu'il a effectuée au Salon international de l'automobile. Le marché de véhicules usagés en Algérie manque jusque-là d'un cadre juridique spécifique, échappant ainsi à tout contrôle. Selon le ministre, le marché de véhicules (neufs) est, quant à lui, en train de se stabiliser et les concessionnaires deviennent de plus en plus professionnels. «Les choses commencent à entrer dans l'ordre car la majorité des concessionnaires respectent les engagements prévus par la loi», a-t-il souligné relevant cependant l'existence de certains problèmes notamment en ce qui concerne la protection du consommateur, et plus particulièrement pour ce qui est des délais de livraison. Dans le même sillage, M. Benyounès a fait savoir que son département ministériel va, en concertation avec le ministère de l'Industrie, celui des Finances ainsi qu'avec l'association des concessionnaires, «tenter de régler ces problèmes notamment pour les marques qui connaissent une grande tension». Organisée par la Société algérienne des foires et expositions (Safex) et l'association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), la 18e édition du Salon international de l'automobile se tient du 18 ou 28 mars au Palais des expositions. Evoquant l'importation des véhicules neufs, le ministre a dévoilé le nouveau cap pour l'organisation du marché en fixant au préalable le nombre de véhicules à importer pour chaque année et pour chacun des concessionnaires. «On ne va pas importer des véhicules à tout va et les stocker ensuite. Les importations de véhicules contribuent à la hausse des transferts des devises. Il n'est pas possible de continuer sur cette lancée, l'Algérie est devenue une aire de stockage des marques automobiles», a-t-il relevé.