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Retour sur un parcours prodigieux
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 03 - 2015

A l'occasion du soixantième anniversaire du décès de l'artiste Hadj M'rizek, un hommage a été organisé, samedi après-midi, à la salle de cinéma «Le Casino» à la rue Larbi Ben M'hidi à Alger.
Ce rendez-vous commémoratif a été initié par l'Association « Les Amis de la Rampe Louni Arezki, Casbah » en partenariat avec l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre. Outre la famille du défunt, plusieurs personnalités du monde artistique et des mélomanes ont tenu à assister à cette rencontre. La fille de Hadj M'Rizek, ses belles-sœurs, ses nièces et neveux ont répondu présents à cette cérémonie, haute en couleurs. Ayant fait dans le perfectionnisme, le président de l'Association « Les Amis de la Rampe Louni Arezki, Casbah » a présenté un programme des plus performants. Un programme qui s'est distingué par trois récitals châabi- animés par Kamel Ferdjallah, Nacer Mokdad et Kamel Chercham, ainsi que par des témoignages. La biographie de Hadj M'Rizek a été revue brièvement. De son vrai nom Arezki Chaïeb, Hadj M`Rizek est né à la Casbah d'Alger. Il fréquenta l'école « indigène » du quartier de Soustara, l'école Sarrouy où il obtint en 1927, le certificat d'études primaires. Très jeune, il s'intéressa à la musique. Son demi-frère Mohamed Qhioudji, lui apprit quelques airs de chansons qu'il interprétait avec des amis. Dans cet orchestre « familial », il tenait le tar. En 1928, au cercle du Mouloudia, Place Mahon face à Djamaâ Djedid, existait une société andalouse au sein de laquelle il évolua aux côtés de Cheikh Ahmed Chitane, faisant d'énormes progrès dans le genre Hawzi, tout en suivant parallèlement des cours d'arabe. C`est là qu`il rencontra Mustapha Kechkoul, Omar Hibi et Bencharif. A partir de 1929, il anima la plupart des fête familiales de la Casbah. Ses interprétations du hawzi étaient très appréciées à Blida et Cherchell. Il trouva assez de temps pour aider le Mouloudia dont il fut le vice-président en 1937 et diriger par la suite la section natation. Il a enregistré ses premiers disques à Paris chez Gramophone (78 T) en 1938, entre autres: Ya taha el amine, Yal qadi, EI bla fi el-kholta. Il a effectué son pèlerinage à la Mecque en 1937, une année après El-Hadj El-Anka et Hadj Menouar. En 195l, il se produit à la salle lbn Khaldoun (ex: P. Bordes) avec Lili Bouniche. Il a interprété, El-Faradjiya de Sidi Kaddour El-Alami et Rohi Thasbek ya afdra de Bendebbeh. Le 20 mai 1952, il participe à un grand gala organisé, au profit de la famille du Cheikh Khelifa Belkacem, décédé, le 4 novembre 1951. Au cours de la même année, il enregistre chez Pacifique son grand succès: El Mouloudia (78 T); les paroles lui étaient écrites par Cheikh Noreddine ainsi que Arassi noussik du poète Dris El-Alami et Qahoua ou lateye du poète Sid Thami El- Medeghri. C'était un dandy comme on disait à cette époque, gentleman et distingué. Tout comme Habib Rédha, Mustapha Skandrani, Mohamed El-Kamel, Abdelghani Belkaïd, Ali Debbah (dit Allilou) et beaucoup d'autres, il était très estimé de son public et particulièrement dans le M'Zab où il animait beaucoup de soirées, Qhioudji son demi-frère, dit Mohand Aromi, a joué un rôle important dans sa vie artistique du fait qu'il était organisateur de spectacles, il était en fait son imprésario. C'était lui qui réceptionnait les demandes de galas et fêtes familiales pour choisir les cheikhs disponibles et monter les cérémonies à sa manière. Hadj M'Rizek avait entrepris, vers 1940, l'interprétation de chants religieux. Cheikh Sid Ahmed Ibnou Zekri, proviseur du lycée de Ben-Aknoun l'a orienté vers le hawzi et l'Aroubi, genres profanes qui lui allaient bien. Il s'initia au dur apprentissage de l'écriture poétique mais la maladie était là. Bien qu'alité, il s'enquerrait des nouvelles de la Révolution déclenchée le 1er Novembre 1954. Demi-frère de Rouiched, originaire de Kanis à Azzefoune (Tizi-Ouzou), Hadj M'Rizek avait quitté, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la vieille maison familiale de la Casbah pour le quartier à Bologhine. Le témoignage de sa fille a été des plus émouvants. Il a apporté un plus aux connaissances déjà acquises sur ce maître incontesté du hawzi. D'une voix pleine de tendresse, elle reconnait qu'elle a connu véritablement son père à travers les témoignages de ses amis artistes qui l'ont approchés et côtoyés. « Quand il est mort, j'étais très jeune. Ce que je peux dire, c'est que du haut de mes cinq ans, je me rappelle d'un homme attentionné et plein de douceur. Son décès est intervenu prématurément mais son parcours a été assez long. Je pense qu'il savait qu'il allait mourir jeune, c'est pour cela qu'il a brûlé la chandelle par les deux bouts. Il a fait son pèlerinage à l'âge de 24 ans. Je pourrais également rajouter que mon père n'a jamais perçu aucun rond lors des concerts qu'il organisait. Il était rémunéré mais tout allait à l'orchestre. Mon père était un adepte de l'art pour l'art ». De son côté, le président de l'Association « Les Amis Louni Arezki, Casbah » est revenu sur la restauration du mandole de Hadj M'Rizek. «Il a été, dit-il, restauré par un luthier algérien qui a fait ses études en Italie. Comme le rêve de Hadj M'Rizek était d'avoir de son vivant une housse en velours grenat, nous nous sommes rapprochés d'un artisan béninois à Chevalley pour nous confectionner cette pochette. Au bout de quelques jours, il nous a remis la pochette avec les initiales du maître brodées en fil d'or. Ce travail é été fait bénévolement ».

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