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Disparition de Sid-Ali Kouiret, icône du cinéma algérien
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 04 - 2015

Le comédien Sid-Ali Kouiret, grande figure du cinéma et du théâtre algériens, décédé dimanche après-midi à Alger, a laissé derrière lui une filmographie dense, fruit d'une riche carrière de plus de 60 ans mise au service de la culture algérienne.
Né le 3 janvier 1933 à Alger, le défunt avait marqué l'histoire du cinéma algérien dès les premiers moments de l'indépendance nationale en se produisant dans plusieurs grandes oeuvres comme «L'Opium et le Bâton», «Chronique des années de braise» ou encore «Décembre». Sid Ali Kouiret avait fait ses débuts au théâtre dans les années 1950 après avoir rencontré Mustapha Kateb qui dirigeait une troupe de comédiens. Entre 1951 et 1955, il a joué à Berlin avec la troupe EI-Mesrah EI-Djazairi puis dans des cafés parisiens, avant de prendre part au 2e Festival de la jeunesse et des étudiants pour la paix à Bucarest (Roumanie). En compagnie de Mohamed Boudia, Hadj Omar et Missoum Nourreddine Bouhired, il rejoint, en 1958, la troupe artistique créée par le FLN pour sensibiliser l'opinion internationale au combat du peuple algérien contre le colonialisme. Après l'indépendance, il obtient le premier rôle à l'écran dans l'adaptation pour la télé par Mustapha Badie de la pièce «Les Enfants de la Casbah» de Abdelhalim Raïs (1963), mais son rôle dans «L'Opium et le Bâton» (1970) de Ahmed Rachedi, où il campe un jeune maquisard qui le consacrera au cinéma. Il a été également distribué dans «Décembre» (1971) de Mohamed Lakhdar Hamina, suivi de beaucoup d'autres films algériens et étrangers dont le «Retour de l'enfant prodigue» (1976) de Youssef Chahine et «Destins sanglants» (1980) de Kheiri Bichara. Le défunt a également joué dans deux adaptations de romans de l'écrivain Yasmina Khadra: «Morituri» réalisé par Okicha Touita en 2007, et «Llob and co», une série réalisée par Bachir Derrais en 2012. Sa dernière contribution au cinéma sera sa participation, en tant que producteur, au film «Mista», un long métrage réalisé par Kamel Laïche, sorti en janvier dernier. L'artiste disparu avait 82 ans et s'est éteint des suites d'une longue maladie pour lesquels il a été admis, il y a un mois, à l'hôpital d'Ain Naâdja d'Alger où il a dû subir plusieurs interventions chirurgicales. Ses amis artistes éplorés Le monde du théâtre et du cinéma algériens déplorait dimanche, dans diverses réactions à l'APS, la perte le même jour à Alger de Sid Ali Kouiret saluant le talent et les qualités humaines de ce «monstre sacré» du septième art, qui aura marqué de son empreinte la culture algérienne de ces 50 dernières années. Le cinéaste Bachir Derrais, qui a produit le dernier film du défunt en tant qu'acteur en 2012 dans «Llob and Co», a vu dans le décès de Sid Ali Kouiret la disparition de «la dernière grande vedette du cinéma algérien». Sid Ali Kouiret était «la star incontestée du septième art algérien des 50 dernière années», a jugé le cinéaste tout en saluant le «grand professionnalisme» de l'acteur disparu et son «esprit jeune, même lorsqu'il a atteint le grand âge». Réalisateur de «L'Opium et le Bâton», première grande oeuvre cinématographique où Sid Ali Kouiret campait le premier rôle, Ahmed Rachedi s'est dit particulièrement attristé par cette «grande perte pour l'Algérie, pour son cinéma et son théâtre». Le défunt, opiniâtre et travailleur, avait toujours souhaité entre autres une suite à «L'Opium et le Bâton», a-t-il confié. Compagnon du défunt, le doyen des comédiens algériens Taha Laamiri, très peiné par cette disparition, a évoqué quant à lui l'humanisme exceptionnel de Sid Ali Kouiret et son «tempérament joyeux», tout en rappelant qu'il avait fait partie de la troisième génération de comédiens de la troupe du FLN, créée pendant la guerre de libération. Pour sa part, le directeur du Théâtre national algérien (Tna), Mohamed Yahiaoui, a regretté l' immense perte pour le cinéma et le théâtre algériens qui voient ainsi disparaître un «grand artiste au charisme et au talent inégalabes». Attristés par la disparition de «l'enfant terrible» du cinéma, Amar Rabia, s'exprimant au nom de l'association «Lumières», a salué ce grand artiste au talent «naturel et spontané». Compagnon du défunt depuis plus de 60 ans, le réalisateur Ghouti Bendeddouche regrette lui aussi la disparition de cet «artiste complet, d'une grande sensibilité qui a donné toute sa vie à la culture algérienne, en s'y investissant entièrement», selon les termes de ce cinéaste. Le réalisateur qui a distribué Sid Ali Kouiret dans «Hassan Nya» (1982) et dans «Echebka» (1975) a confié que le défunt était «toujours très heureux» de se lancer dans un nouveau projet de tournage. Comédien et metteur en scène, Mustapha Ayada a évoqué, lui, le «grand militant de la cause nationale et de la culture» qui a, a-t-il plaidé, «voué toute sa vie au sevice de la culture algérienne». Bouleversé, le réalisateur Hadj Rahim a regretté «la perte d'un ami» et d'un «artiste aux qualités humaines exceptionnelles», un «amoureux de l'Algérie», qui pouvait travailler dans tous les registres de l'actorat. Pour lui, c'est un comédien de la classe des grands Hassan El Hassani, Rouiched ou Allel El Mouhib. Né le 3 janvier 1933 à Alger, le défunt avait marqué l'histoire du cinéma algérien. Hommage de la ministre de la Culture La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a salué le riche parcours artistique de l'acteur Sid Ali Kouiret, décédé dimanche soir, estimant que le défunt était un acteur «hors pair». «Avec la disparition de Sid Ali Kouiret, la scène artistique a perdu l'une des grandes figures du cinéma et du théâtre algériens», a souligné dimanche Mme Labidi dans un message de condoléances. «Le défunt s'est particulièrement distingué en interprétant des rôles phares dans plusieurs films, notamment sur la glorieuse révolution qui resteront à tout jamais témoins de son immense talent», a écrit la ministre.

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