La mosquée Sidi Ghanem, construite en l'an 59 de l'Hégire par Abou Mouhadjir Dinar, compagnon du prophète (QSSSL), serait érigée sur les décombres de la civilisation byzantine. Car, selon des informations d'historiens, l'existence de constructions antiques comme éléments de la structure de la mosquée et son orientation inhabituelle vers le Sud, à l'exemple de la mosquée de Kairouan (Tunisie), concourent à établir que la mosquée Sidi Ghanem a été bâtie sur un lieu de culte, probablement une basilique datant de l'époque byzantine. En tout état de cause, l'approche de requalification de ce monument millénaire demeure un travail d'architectes qui ne peuvent se substituer aux historiens et aux archéologues. Il aurait été plus gratifiant que cette initiative soit soutenue par des études ou des compilations de travaux historiques et archéologiques ayant trait au monument en question. Abou El Mouhadjir Dinar, un personnage historique à connaître Ce compagnon du Messager de Dieu (QSSSL), entré à Mila en l'an 55 de l'Hégire, y a notamment fait construire une mosquée sur les ruines d'une église romaine, connue aujourd'hui sous le nom de la mosquée antique «Sidi Ghanem», considérée comme le plus ancien lieu de culte musulman en Algérie. Dans son allocution intitulée «L'éthique de Abou El Mouhadjir Dinar», le Dr Brahim Bahaz a souligné que ce conquérant fut «l'un des premiers à braver les frontières de l'inconnu pour débarquer au Maghreb, dans sa quête des Foutouhat musulmanes à travers le monde».